Évaluation du Prix d’auteurs pour l’édition savante

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À propos de l’occasion de financement et de l’évaluation

  • Le principal objectif du Prix d’auteurs pour l’édition savante (PAES) est de soutenir la diffusion de la recherche canadienne en sciences humaines par le financement de la publication de monographies, de livres et d’autres textes de grande qualité.
  • Le PAES attribue actuellement quelque 180 subventions d’aide à la publication et cinq subventions de traduction par année. Sa contribution annuelle totale est de 1,5 million de dollars.
  • Cette évaluation couvre la période allant de 2008 à 2017 pour la contribution, de 2008 à 2019 pour la pertinence et de 2014 à 2019 pour le rapport coût-efficience.
  • Les aspects à évaluer en priorité étaient la pertinence et la contribution du PAES, notamment le rôle que joue sa conception même dans cette contribution.
  • Il s’agissait de l’évaluation conjointe de deux occasions de financement : l’Aide aux revues savantes (ARS) et le Prix d’auteurs pour l’édition savante (PAES). Deux rapports ont été rédigés. Ce résumé présente les points saillants du rapport d’évaluation du PAES.

Questions

  1. Le gouvernement fédéral doit-il offrir une aide financière directe aux revues et maisons d’édition du secteur de l’édition savante pour accroître la diffusion des résultats des recherches canadiennes en sciences humaines?
  2. Les objectifs de l’ARS et du PAES concordent-ils avec le rôle et les priorités du gouvernement fédéral?
  3. Quelle a été la contribution du financement de l’ARS et du PAES à la quantité, à la qualité et à la diffusion des publications ayant trait à la recherche canadienne en sciences humaines?
  4. La prestation de l’ARS et du PAES présente-t-elle un bon rapport coût-efficience?
  5. Le CRSH peut-il envisager d’autres approches viables pour accroître la diffusion de résultats originaux de recherches canadiennes en sciences humaines?

Conclusions

Pertinence

  • Le PAES est pertinent pour les chercheurs en sciences humaines, mais cette pertinence est fortement concentrée dans certains domaines bien précis.
  • Le PAES est également très pertinent pour les maisons d’édition savante canadiennes; en particulier, il apporte une contribution importante à certaines presses universitaires.
  • La concordance est manifeste entre le PAES et certaines priorités du CRSH, par exemple le soutien aux auteurs d’un premier ouvrage et la recherche sur des sujets canadiens.

Contribution

  • Le PAES atteint son objectif premier, qui est de soutenir la diffusion de la recherche en augmentant le nombre de publications en sciences humaines.
  • Le soutien apporté par le PAES permet à des maisons d’édition savante d’investir dans des manuscrits d’une grande valeur scientifique, mais dont le potentiel de recouvrement des coûts est faible.
  • Le PAES n’est pas doté d’un mécanisme lui permettant de contribuer directement ou de façon substantielle à la qualité des recherches publiées, mais il impose des normes d’évaluation par les pairs uniformes.

Rapport coût-efficience

Le rapport coût-efficience du PAES est élevé : les coûts de fonctionnement sont de 22 cents pour chaque dollar attribué en subvention. Cela s’explique par le mécanisme de versement du financement. Pour améliorer notablement le rapport coût-efficience du PAES, il faudrait modifier ce mécanisme.


Recommandations

  1. Continuer de soutenir la publication de textes sur la recherche canadienne en sciences humaines. Le PAES comble un besoin auquel ne répondent pas les autres sources de financement, est pertinent pour les chercheurs canadiens et rend possible la publication de travaux de recherche importants pour le domaine des sciences humaines et pour le Canada.
  2. Définir des objectifs clairs et concrets pour le PAES. Les objectifs du PAES sont vagues et ambitieux compte tenu de sa taille modeste et du fait que la pertinence du financement est concentrée dans certains domaines des sciences humaines. Il faut fixer des objectifs plus concrets pour aider les gestionnaires et le CRSH à contextualiser et à orienter cette occasion de financement.
  3. Trouver des moyens d’actualiser le mécanisme de versement du financement du PAES. De concert avec la Fédération des sciences humaines et l’Association des presses universitaires canadiennes, le CRSH travaille actuellement à rendre possible la publication en libre accès d’ouvrages savants et à donner plus de place aux langues minoritaires dans le PAES. Le CRSH devrait en outre envisager d’autres mécanismes de versement du financement pour le PAES afin d’améliorer son rapport coût-efficience et sa contribution.
  4. Actualiser le modèle logique ou le modèle de théorie du changement du PAES. Il y a lieu d’élaborer un modèle logique ou de théorie du changement pour encadrer le PAES. Les constatations présentées ici posent les fondements d’un modèle de changement empirique, qui sera une assise utile pour les prochaines moutures du PAES.

    Autres approches viables – Le modèle de financement du PAES présente à la fois des points forts et des points faibles, par exemple : le modèle actuel évite de privilégier la quantité au détriment de la qualité des publications et offre une certaine latitude pour l’utilisation des fonds, ce qui est important compte tenu de la diversité des ouvrages en sciences humaines et du secteur de l’édition. Le processus retarde toutefois la publication des manuscrits et offre peu de souplesse au CRSH pour cibler le financement en fonction des domaines prioritaires ou l’attribuer là où la pertinence est la plus concentrée. Bien que le modèle de versement du financement du PAES exige beaucoup de ressources pour les multiples parties concernées, y compris les auteurs et les éditeurs, il comporte des avantages dont il faut tenir compte si d’autres mécanismes de versement sont explorés.

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