Accroître la capacité des peuples autochtones de participer à la recherche et d’en bénéficier
Hugo Asselin, Francis Lévesque et Suzy Basile, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Résumé
Jusqu’à maintenant, la recherche autochtone n’a guère tenu compte des connaissances, des valeurs, des expériences et des principes autochtones. À un moment où l’on s’oriente de plus en plus vers la recherche menée « par et avec » les peuples autochtones, les lignes directrices en matière d’éthique doivent être accompagnées d’exemples concrets et pertinents. Il est crucial que des Autochtones évaluent les exemples et les pratiques cernés, afin d’en confirmer la pertinence, la légitimité et l’utilité. Ces exemples et pratiques devraient aussi tabler sur des méthodes novatrices déjà mises au point par les peuples autochtones, mais qui demeurent dispersées et difficilement accessibles.
Ce projet vise à faire la synthèse des stratégies utilisées dans les universités et dans les organismes autochtones ces dix dernières années et à déterminer celles qui sont les plus efficaces. Dans le cadre d’un partenariat avec l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, ces stratégies seront mises en contexte de manière à pouvoir être utilisées par des communautés et des nations autochtones partout au Canada.
C’est ainsi que le projet [...] a comme objectif général la réalisation d’une synthèse des connaissances qui permettra de déterminer des moyens concrets et efficaces d’accroître la participation des Autochtones à la recherche et, surtout, les bénéfices qu’ils en tirent.
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Entre législation et action : état des connaissances sur la législation autochtone et les normes juridiques internationales relativement aux ressources en eau douce
Karen Bakker, University of British Columbia, et Hannah Askew, West Coast Environmental Law
Résumé
L’adoption officielle de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones par le gouvernement fédéral aura des répercussions importantes sur les communautés autochtones (bien qu’elles soient inconnues pour le moment). L’engagement du Canada à l’égard de la Déclaration suppose un changement de gouvernance compte tenu de l’évolution du contexte juridique.
Le projet examinera un certain nombre d’aspects d’ordre juridique et réglementaire liées à la mise en application de la Déclaration, notamment en ce qui concerne l’eau douce dans les communautés autochtones, et portera plus particulièrement sur « l’obligation de consulter ». L’obligation de consulter est enchâssée tant dans la Déclaration que dans l’article 35 de la Loi constitutionnelle du Canada, et elle a des répercussions concrètes sur tout un éventail de questions, dont les projets de mise en valeur des ressources.
En partenariat avec West Coast Environmental Law, l’équipe chargée du projet produira un rapport et des documents connexes destinés aux médias qui procureront une meilleure compréhension des liens entre la Déclaration et les droits ancestraux et titres autochtones protégés par la Constitution. Le projet contribuera à l’innovation sur le plan des politiques et au débat de spécialistes, en particulier en ce qui touche aux répercussions de la Déclaration sur les projets de mise en valeur des ressources liées à l’eau.
Un enjeu clé réside dans l’écart entre les systèmes de connaissances occidentaux et ceux des Autochtones, qui offrent des perspectives distinctes (et jusqu’à un certain point sans commune mesure) sur les relations entre les êtres humains et l’eau.
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Voies pédagogiques pour l’initiation des Autochtones aux affaires : mise à contribution des pratiques d’affaires autochtones
Simon Berge, Université de Winnipeg
Résumé
Un nombre croissant de jeunes Autochtones s’apprêtent à amorcer des études postsecondaires, et plusieurs d’entre eux se dirigeront vers des programmes d’études en administration des affaires, l’un des secteurs où l’on trouve le plus haut taux d’inscription dans les universités canadiennes. Cependant, l’information sur les pratiques d’affaires des Autochtones, surtout dans les communautés rurales ou éloignées, est limitée ou répartie entre plusieurs disciplines.
Le projet passera en revue les connaissances sur la culture et l’ancrage territorial des entreprises autochtones dans les communautés autochtones rurales et éloignées. L’un des objectifs clés du projet consiste à réaliser une synthèse des connaissances autochtones actuelles dans le domaine des affaires sous formes d’études de cas qui seront accompagnées de vidéos, afin d’accroître la disponibilité et l’accessibilité des ressources autochtones dans ce domaine pour les enseignants. Ces ressources aideront les étudiants autochtones à se projeter dans le rôle de futurs chefs d’entreprise, les attireront dans les programmes d’études en administration des affaires et feront en sorte qu’ils persévèrent. De plus, les approches pédagogiques actuelles en administration des affaires seront enrichies du fait que l’on y intégrera la manière autochtone de faire des affaires.
L’élargissement des approches pédagogiques en administration des affaires afin d’y intégrer la culture autochtone et l’ancrage territorial des entreprises sera crucial si l’on veut que les communautés autochtones rurales et éloignées du Canada deviennent des lieux d’affaires viables pour les futurs chefs d’entreprise autochtones, des lieux où ils pourront vivre et travailler.
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Vers un système de gestion des actifs numériques autochtones : travailler à la réconciliation en donnant suite aux demandes relatives au renforcement des capacités autochtones
Keith T. Carlson, University of Saskatchewan
Résumé
L’établissement de bases de données numériques suscite aussi bien des défis que des possibilités pour les spécialistes et les partenaires autochtones. Trop souvent, les connaissances autochtones se retrouvent sur des ordinateurs de facultés inaccessibles ou sur des disques durs dans les bureaux de communautés des Premières Nations. Récupérer cette information pour l’analyser et l’utiliser se fait différemment dans chaque communauté.
On ignore si les descendants des partenaires de recherche autochtones pourront avoir accès à ces ressources numériques dans 10, 50 ou 100 ans. À l’heure actuelle, aucune université de recherche d’envergure au Canada ne dispose d’un système de gestion systématique des actifs numériques pour les ressources liées aux connaissances autochtones. Afin de stimuler les efforts que font les universités pour faire progresser le processus de réconciliation, le projet sera axé sur la formulation de recommandations, de concert avec des partenaires communautaires, en vue de la création d’un système de gestion des actifs numériques fiable, éthique et authentiquement autochtone.
Ces travaux seront guidés par la philosophie et la méthodologie de la recherche axée sur la communauté, afin de coproduire de nouvelles connaissances en collaboration avec des partenaires autochtones, et garantiront que les Autochtones sont propriétaires de ces connaissances, les contrôlent, y ont accès et en ont la possession (principes PCAP®) tout en favorisant la mobilisation des connaissances et les programmes de recherche rigoureux des professeurs. Les conclusions du projet seront publiées dans un document d’orientation qui aidera à guider la conception du système.
Ce système de gestion des actifs numériques autochtones sera une plate-forme qui fera la synthèse de bases de données de connaissances autochtones auparavant fragmentées et souvent inaccessibles, afin que les communautés et les chercheurs puissent avoir accès à des collections qui sont conservées et gérées d’une manière qui favorise de nouvelles collaborations stimulantes ainsi que la mobilisation des connaissances.
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Avancement de la pédagogie autochtone de l’enfance : définition des priorités en matière de formation des professionnels
Franco Carnevale, Université McGill
Résumé
Les répercussions des anciens pensionnats du Canada se font encore sentir sur la santé physique et mentale de même que sur le bien-être culturel et social des enfants autochtones. Il est très difficile d’aborder ces enjeux cruciaux car, dans bon nombre de communautés autochtones, les services communautaires et de santé sont inférieurs aux normes et des pratiques traditionnelles essentielles sont réprimées.
La Commission de vérité et réconciliation du Canada a réclamé des améliorations dans le secteur de l’enseignement postsecondaire, afin d’aider les professionnels travaillant auprès des enfants à acquérir les connaissances, les compétences, les attitudes et les pratiques nécessaires pour travailler de manière respectueuse avec les Autochtones. Le projet cernera l’état des connaissances relatives à la formation des professionnels travaillant auprès des enfants, ainsi que l’impact qui en résulte sur les enfants autochtones.
Une équipe de chercheurs interdisciplinaire, conseillée par des membres de communautés autochtones, aura recours à un projet novateur centré sur l’enfance. Les conclusions du projet permettront d’établir un cadre de pédagogie autochtone de l’enfance, un domaine spécialisé reliant les études autochtones aux études de la petite enfance.
Aucune synthèse n’a été publiée à ce jour qui recense les connaissances actuelles sur les pratiques de formation qui ont cours dans les professions centrées sur les enfants ainsi que sur l’impact qu’elles ont sur les peuples autochtones.
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Projet O'man's 'Nam'a (nous ne faisons qu’Un) : retrouver les principes du leadership autochtone au moyen de la langue
Sara Child, North Island College
Résumé
Des progrès ont été accomplis récemment en ce qui concerne la théorie du leadership autochtone et son rôle dans la revitalisation de la langue. Cependant, il reste encore du travail à faire pour établir les pratiques exemplaires relativement à l’inclusion des langues autochtones dans la revitalisation des principes et des programmes de leadership autochtone. Cela comprend l’utilisation de méthodologies, de pédagogie et de langues autochtones pour transmettre les principes du leadership aux générations futures.
Le projet a pour but d’examiner les recherches ayant trait aux programmes de leadership autochtone, à en faire la synthèse et à cerner les lacunes dans les connaissances sur les concepts autochtones de leadership. En partenariat avec les communautés de la Première Nation Kwakwaka’wakw de la Colombie-Britannique, l’équipe du projet documentera les principes et les valeurs du leadership local, les systèmes de connaissances connexes et les rapports avec la terre et la mer exprimés à travers le prisme de la langue locale Kwak’wala.
Les résultats du projet serviront à jeter les bases d’un camp de leadership autochtone revêtant une pertinence locale. La structure du camp et le processus d’élaboration de la structure seront mis à la disposition des autres Premières Nations et des Canadiens, afin de faciliter la conception de programmes de leadership pertinents à l’échelle locale, ancrés dans la langue et la culture locales.
Compte tenu de la nature holistique du savoir autochtone, les principes de leadership qui seront retrouvés aideront également à rétablir les liens avec les gens, les lieux, la terre et la mer, puisque les principes de leadership autochtone intègrent ces quatre éléments.
30 ans d’arts autochtones au Québec : bilan et synthèse
Jean-François Côté, Université du Québec à Montréal
Résumé
En 2017, les trois conseils qui subventionnent les arts, à savoir le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts de Montréal, procéderont à une réforme en profondeur de leurs programmes et de leur financement. Cette même année, on souligne le 150e anniversaire du Canada et le 10e anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, et il s’agit donc d’un moment opportun pour se pencher sur les contributions des artistes autochtones à la culture et à la société.
Ce projet présentera une vue d’ensemble de l’évolution de la création artistique autochtone au cours des 30 dernières années au Québec et des critiques élogieuses qu’elle a suscitées. En partenariat avec l’organisme communautaire Ondinnok, l’équipe de recherche aura recours à des données historiques, sociales et culturelles pour établir les contributions importantes des artistes autochtones dans les domaines, entre autres, du théâtre, de la poésie, de la littérature, de la musique, du cinéma, de la photographie et de l’architecture.
Les constatations serviront à l’élaboration d’un plan d’action pour les artistes autochtones du Québec et, de manière générale, aideront ces derniers à s’épanouir et à prendre leur destin en main. Elles seront présentées dans le cadre du Printemps autochtone d’art, à Montréal en mai 2017.
Ces aspects de la création artistique autochtone contemporaine sont très importants à cerner et à caractériser, du point de vue empirique et de celui des données de référence, pour que les artistes autochtones eux-mêmes, ainsi que les chercheurs universitaires et le public en général, puissent acquérir une connaissance éclairée de la situation, tant sur le plan de la production que de la réception des œuvres artistiques autochtones.
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Reconnaissance des systèmes juridiques autochtones : contenu, enchâssement dans des épistémologies autochtones distinctes et incidence sur la réconciliation
Michael Coyle, Western University
Résumé
Les systèmes juridiques autochtones ont été durement supprimés au cours de la colonisation du Canada. Il y a peu, la Cour suprême du Canada a reconnu l’importance des systèmes juridiques des peuples autochtones, tandis que la Commission de vérité et réconciliation et le gouvernement fédéral ont entériné les principes visant le respect des lois autochtones énoncés dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Des spécialistes estiment également prioritaire de revitaliser les systèmes juridiques autochtones et d’en faire un objectif central de l’autodétermination des Autochtones.
La description et l’analyse des systèmes juridiques autochtones demeurent encore un champ d’études embryonnaire. L’équipe du projet examinera les écrits accessibles au public sur la nature de ces systèmes juridiques, le contenu des lois et les moyens envisageables pour les revitaliser et leur redonner une place dans la société contemporaine.
Cet examen représentera une ressource essentielle pour les différentes communautés autochtones, les spécialistes et les responsables de l’élaboration des politiques. Il permettra aussi de guider les parties prenantes du secteur privé dans leurs réactions aux visions du monde, aux valeurs et aux systèmes juridiques autochtones et de préconiser une attitude respectueuse.
Dans la foulée du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation publié en 2015, le Canada et les peuples autochtones bénéficient d’une occasion sans précédent de soutenir la tâche de décrire, récupérer et mettre en vigueur les systèmes juridiques autochtones.
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L’avenir des Autochtones : la souveraineté en matière de recherche dans une perspective de sciences sociales en évolution
Michelle L. Dion, McMaster University
Résumé
Les changements technologiques suscitent une nouvelle ère de collecte de données en sciences sociales par les chercheurs et le gouvernement, notamment en ce qui concerne les données recueillies au sujet des communautés autochtones et des membres de ces communautés. Les sciences sociales sont également de plus en plus techniques et adoptent des méthodologies quantitatives très perfectionnées. Si l’on ne dispose pas des ressources suffisantes pour soutenir et renforcer la capacité des peuples autochtones de suivre le rythme de ces changements, de participer à des recherches de ce type dans leurs communautés, de les diriger et de porter un jugement critique sur celles-ci, on risque d’ignorer ou de sous-estimer les points de vue autochtones. Cela revêt une importance toute particulière dans les cas où l’élaboration de politiques repose sur des données probantes.
Ce projet de synthèse des connaissances vise à examiner les tendances méthodologiques de la recherche en sciences sociales portant sur les questions autochtones au Canada et, en particulier, la participation des universitaires et des communautés autochtones. L’information qui en résultera sera utilisée pour déterminer les ressources requises en vue d’assurer une participation égale et l’autodétermination des peuples autochtones dans la recherche en sciences sociales.
L’engagement de l’actuel gouvernement canadien à l’égard de l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes fait en sorte qu’il devient encore plus urgent de s’assurer que les Autochtones disposent des ressources institutionnelles, organisationnelles et humaines requises pour participer activement à la recherche en sciences sociales, pour la diriger et pour la critiquer, ce qui peut clairement avoir des répercussions sur les politiques.
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Mise à jour de la boîte à outils des principes de la recherche en contexte autochtone : éthique, respect, équité, réciprocité, collaboration et culture
Karine Gentelet, Université du Québec en Outaouais, Suzy Basile, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, et Nancy Gros-Louis McHugh, Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador
Résumé
Il existe peu de ressources qui proposent des outils concrets pouvant servir aux Premières Nations et aux Inuits ainsi qu’au milieu scientifique en vue de l’élaboration de collaborations en recherche. Pourtant, le milieu scientifique tout comme les communautés inuites et celles des Premières Nations réclament des ressources exhaustives et faciles d’accès pour collaborer à la réalisation de recherches qui répondent à leurs besoins tout en mettant de l’avant une éthique de travail qui tienne compte de leurs valeurs.
Tablant sur des travaux réalisés en 2012 par la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador, ce projet permettra de mettre à jour une base de données en ligne axée sur les initiatives et les protocoles ayant trait à la recherche en contexte autochtone au Canada et à l’étranger. Deux nouveaux thèmes seront ajoutés, soit l’éthique de la gouvernance et les aspects éthiques de la gestion des connaissances, de l’accès aux connaissances et du droit d’auteur. Le projet prévoit également des ateliers de formation en éthique de la recherche destinés à différents publics.
Ce projet de synthèse des connaissances correspond à un besoin qui a été clairement établi, et ce, depuis de nombreuses années, tant par le milieu scientifique que par les communautés inuites et des Premières Nations qui participent à la recherche.
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Démarches d’évaluation d’initiatives de changement communautaire visant à assurer le bien-être des enfants et des familles autochtones
Judy Gillespie, University of British Columbia, et Jason Albert, First Nations University
Résumé
La surreprésentation, au Canada et ailleurs dans le monde, des enfants et des familles autochtones dans la clientèle des services de protection de l’enfance représente un problème social complexe qui exige des efforts coordonnés et multisectoriels de changement communautaire. L’évaluation des répercussions de telles initiatives de changement représente un défi considérable et exige des méthodes qui conviennent à un large éventail de parties prenantes.
Le projet relèvera ce défi en faisant une synthèse des connaissances et en cernant les lacunes dans trois domaines : les méthodes d’évaluation du changement communautaire, les méthodologies et paradigmes pertinents en matière de recherche autochtone, ainsi que les perspectives et les pratiques d’évaluation de ceux qui participent actuellement à des initiatives de changement communautaire.
La synthèse portera sur les modes d’acquisition des connaissances des Autochtones et sur les méthodologies propres aux différents peuples des Premières Nations, Inuits et Métis du Canada. Les résultats du projet contribueront aux recherches menées dans le cadre d’initiatives de changement communautaire et orienteront aussi bien les praticiens autochtones que non autochtones.
La synthèse des connaissances susmentionnées revêtira une importance nationale et internationale, car elle enrichira le corpus des connaissances relatives aux pratiques de changement communautaire, en particulier à l’intention des personnes participant à des efforts de changement communautaire visant à améliorer le bien-être des enfants et des familles autochtones, de même que l’élaboration de politiques de bien-être de l’enfance fondées sur des données probantes.
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L’entrepreneuriat comble-t-il les aspirations des peuples autochtones du Canada?
Albert E. James, Dalhousie University
Résumé
Au Canada, et ailleurs dans le monde, on clame que l’entrepreneuriat est un pilier stratégique clé du développement économique et social. Au sein des communautés autochtones, cette foi dans l’entrepreneuriat se traduit par la croissance des programmes de recherche et d’éducation en entrepreneuriat. Elle s’inspire de théories et de cadres de référence et, plus particulièrement, du sous-domaine de l’entrepreneuriat autochtone.
Ce projet permettra de procéder à un examen de la littérature, afin de cerner les lacunes dans les connaissances et de déterminer si les théories et les enseignements dans le secteur de l’entrepreneuriat autochtone concordent avec les questions, les priorités, les aspirations et les conceptions du monde des peuples autochtones du Canada.
Les conclusions du projet aideront les spécialistes et les responsables des politiques à élaborer des théories et des cadres de référence plus pertinents pour l’entrepreneuriat autochtone au Canada, qui tiennent compte de la situation et des besoins des peuples autochtones, et à susciter les changements sociaux souhaités.
Une fois les lacunes cernées, des échanges constructifs peuvent avoir lieu entre les responsables des politiques qui conçoivent les programmes d’entrepreneuriat, les spécialistes qui élaborent les théories sur l’entrepreneuriat autochtone et, surtout, les personnes à qui l’entrepreneuriat est censé profiter.
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Gouvernance, entrepreneuriat et équité dans le tourisme autochtone
Dominic Lapointe, Université du Québec à Montréal
Résumé
Depuis vingt ans, le tourisme autochtone augmente de façon constante partout dans le monde. Des chercheurs ont analysé les répercussions de cette augmentation sur les communautés locales sous différents angles, dont celui des retombées économiques ainsi que de la dégradation de l’environnement et de la perte de traditions et d’identité qui en résultent.
La possibilité pour les peuples autochtones de jouer un rôle central dans la prise des décisions ayant trait au tourisme et de retrouver la maîtrise de leurs territoires, de leurs ressources naturelles et de leur patrimoine représente un enjeu crucial pour bon nombre de communautés. Très peu de recherches ont été menées à ce sujet, en particulier dans le contexte canadien, caractérisé par la grande diversité des peuples autochtones.
Ce projet a pour but d’examiner les différentes formes de tourisme et les différents mécanismes de gouvernance à l’œuvre dans les communautés autochtones et d’en faire la synthèse. Il s’agira de déterminer le degré de participation des peuples autochtones à l’entrepreneuriat et à la prise de décisions en présence de rapports de force inégaux avec les acteurs publics et ceux de l’industrie. Le projet permettra de cerner les lacunes sur le plan de la recherche et d’établir des priorités de recherche sur cette question.
[…] il est donc très pertinent d’élaborer une synthèse des connaissances sur le sujet pour cerner les besoins en matière de recherche, établir les priorités de la recherche et soutenir les communautés autochtones qui feront le choix du développement touristique.
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Double regard et intersectionnalité : rapprochement de démarches de recherche
Leah Levac, University of Guelph
Résumé
Établir des ponts entre méthodologies et systèmes de connaissances autochtones et méthodologies et systèmes de connaissances occidentaux en sciences sociales constitue une étape cruciale pour remédier aux séquelles de la colonisation. La tentative d’éradication du savoir et des systèmes de connaissances des peuples autochtones s’est faite au détriment de tous et chacun d’entre nous. On a voulu, entre autres, faire disparaître le recours à la créativité et à l’innovation dans les démarches de recherche visant à faire progresser la justice sociale.
Ce projet portera sur l’utilisation du concept autochtone de « double regard », qui renvoie au fait d’associer les points forts des connaissances autochtones et ceux des connaissances occidentales, et de celui de « l’intersectionnalité », une perspective qui examine comment l’identité, le statut social et les mécanismes de pouvoir interagissent pour créer des inégalités dans la société. L’équipe de chercheurs fera la synthèse des connaissances sur ces paradigmes et se penchera sur les méthodes de recherche en collaboration qui conviennent aux ramifications de ces concepts.
Les constatations serviront à encourager les chercheurs de différents domaines à voir dans l’élargissement de leurs démarches méthodologiques un moyen de faire progresser la réconciliation.
Cette recherche propose d’établir des ponts théoriques et méthodologiques pour rehausser la qualité de la recherche en sciences sociales au Canada, en révélant des démarches de production de connaissances dialectiques qui se recoupent et sont sous-estimées et en reliant ces démarches.
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La construction de logements adaptés aux particularités culturelles, gage de communautés durables
Shelagh McCartney, Ryerson University
Résumé
Le développement communautaire et le logement inadéquats sont des éléments clés contribuant à la marginalisation systémique des personnes des Premières Nations qui vivent dans des communautés situées dans des endroits isolés et éloignés. La recherche et les politiques sont souvent axées sur l’élimination de symptômes précis reliés à la conception du logement ou de la communauté au lieu d’aborder la question dans une perspective systémique plus large. Les symptômes sont cernés au moyen de paramètres utilisés pour mesurer ou évaluer le logement.
Ce projet de synthèse des connaissances permettra d’établir des liens entre les systèmes de connaissances autochtones et les systèmes d’infrastructures des communautés dans différentes disciplines, en recourant à l’utilisation de paramètres pour évaluer le caractère inadéquat du logement. L’équipe de chercheurs examinera les écarts qui existent entre la théorie et la pratique et déterminera les pratiques exemplaires à employer pour l’élaboration de systèmes de logement et de planification communautaires.
Les constatations seront transmises à l’Office d’habitation des Premières Nations et aux directeurs des services de logement des Premières Nations, ainsi qu’aux universitaires, aux praticiens, aux responsables des politiques et au grand public, au moyen d’ateliers, de webinaires et de recommandations écrites.
Par la formulation de recommandations interdisciplinaires portant aussi bien sur les politiques que sur les pratiques, ce projet éliminera l’approche en vase clos qui a cours actuellement en matière de logement. Les stratégies et les pratiques exemplaires déboucheront sur des solutions holistiques envisageables, tout en tenant compte du contexte particulier des communautés des Premières Nations vivant dans des endroits isolés et éloignés.
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Forum sur l’enseignement auprès des Inuits – Rencontre ayant pour but de tirer parti des connaissances des chefs de file de l’enseignement destiné aux Inuits
Melanie O’Gorman, Université de Winnipeg, Heather Ochalski, Inuit Tapiriit Kanatami, Jodie Lane, gouvernement du Nunatsiavut, et Kathy Snow, Cape Breton University
Résumé
Le niveau d’instruction atteint dans les régions inuites est de loin inférieur à celui observé dans le reste du Canada. Partout dans le Nord, des administrateurs et des enseignants innovateurs ont élaboré et adapté du matériel pédagogique, des outils d’évaluation et des interventions pour relever ce défi et pour répondre aux besoins des apprenants inuits. Une grande partie du travail qu’ils ont effectué et qui visait à s’attaquer au problème complexe de l’établissement de systèmes scolaires plus performants dans le Nord n’est consigné nulle part, et est sous-utilisé et sous-évalué.
S’inscrivant dans la foulée d’un forum tenu en 2013 sur les priorités en matière de recherche dans l’enseignement destiné aux Inuits, ce projet a pour but d’appuyer la tenue d’un deuxième forum sur l’enseignement auprès des Inuits. Le forum doit favoriser le dialogue avec les enseignants actuels et permettre de déterminer des programmes efficaces en vue d’améliorer les politiques et les pratiques d’enseignement partout dans le Nord, depuis les Territoires du Nord-Ouest jusqu’au Nunatsiavut. Les conclusions du forum doivent faire l’objet d’un film et d’un article dans une revue spécialisée.
En réunissant ce qui est déjà connu ou est déjà mis en pratique par les praticiens de l’enseignement dans chacune des quatre régions inuites, ce projet doit mobiliser les connaissances sur les pratiques actuelles dont ne disposent pas encore les responsables des politiques et les enseignants du Nord et permettre d’élaborer des initiatives et d’en établir l’ordre de priorité.
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Évaluation des besoins des élèves autochtones par les professionnels scolaires : favoriser la mise en œuvre de pratiques prometteuses fondées sur des prises de décisions éclairées
Sylvie Ouellet et Corina Borri-Anadon, Université du Québec à Trois-Rivières
Résumé
Les origines des élèves qui fréquentent les écoles du Québec sont plus diversifiées que jamais. Le nombre d’élèves autochtones au Québec augmente de façon constante; étant donné leur diversité sur le plan ethnoculturel, linguistique aussi bien que religieux, ces élèves courent un risque particulièrement élevé d’échec scolaire.
Ce projet recensera les pratiques d’évaluation prometteuses employées par les professionnels scolaires (orthopédagogues, orthophonistes, psychologues, psychoéducateurs) qui travaillent auprès des élèves autochtones dans les écoles primaires et secondaires. Les constatations qui en résulteront permettront de déterminer des pratiques efficaces, qui tiennent compte des caractéristiques, des besoins et des capacités des élèves autochtones, ainsi que les conditions propices à la mise en application de ces pratiques au Québec.
La pertinence de cette synthèse des connaissances repose sur le rôle central que jouent des pratiques d’évaluation prometteuses dans la mise en place d’interventions adaptées favorisant l’intégration et la participation scolaires de tous les élèves, y compris des élèves autochtones.
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De Dene Kedǝ à Dene Ts'ı̨lı̨ : examen des initiatives de revitalisation de la langue et de la culture dénées dans la région du Sahtú
Keren Rice, University of Toronto, Deborah Simmons, Sahtú Renewable Resources Board et University of Toronto, et Mary Ann Vital, Conseil des Dénés du Sahtú
Résumé
Dans les années 1970 et 1980, les Premières Nations dénées de la région du Sahtú, dans les Territoires du Nord-Ouest, ont obtenu une reconnaissance nationale et même internationale pour un ensemble d’initiatives d’avant-garde concernant la notion contemporaine de nation et des accords de règlement de revendications territoriales globales. Parmi ces initiatives, mentionnons des projets de cartographie de l’utilisation du sol à grande échelle, un programme de recherche sur le savoir traditionnel et un ensemble d’accords qui ont mené à des négociations visant un gouvernement autonome contemporain.
La mise en œuvre de projets ambitieux à l’échelle du territoire du Sahtú a mis en évidence des différences socioécologiques, linguistiques et culturelles au sein des cinq communautés de la région et entre elles, ainsi que des différences entre les modes de gouvernance au niveau communautaire et au niveau régional. Une forte volonté d’autodétermination anime maintenant les débats régionaux sur la langue, la culture et le savoir.
L’équipe de chercheurs passera en revue l’historique des efforts de revitalisation de la culture Dene Kedǝ, en réunissant les trois éléments propres à cette culture : la langue (Dene Kedǝ), les modes de vie des Dénés (Dene ts'ı̨lı̨) et les connaissances des jeunes Dénés (Dene ts’ǫ́dane náowerǝ́). Le produit final fera la synthèse des enseignements tirés d’initiatives antérieures, rendra compte de l’évolution des contextes et des visions qu’incarnent les modes de gouvernance communautaires et régional contemporains et jettera les bases des prochaines étapes de la revitalisation.
Un projet de synthèse des connaissances axé sur la région du Sahtú a l’avantage d’offrir une délimitation détaillée de la portée des enjeux à des défenseurs de la langue et de la culture qui se connaissent bien et qui collaborent depuis plusieurs décennies, ce qu’il n’a pas été possible de faire dans le cadre des forums interrégionaux tenus jusqu’à maintenant dans les Territoires du Nord-Ouest.
Application des principes PCAP à la recherche de niveau collégial dans le centre de l’Alberta : que savons-nous?
Krista Robson, Michelle Edwards Thomson et Vickie Cardinal-Widmark, Red Deer College
Résumé
Les problèmes résultant du manque de participation valable des peuples autochtones aux projets de recherche peuvent se produire à n’importe quelle étape d’un projet et parfois longtemps après l’achèvement du projet. Comme le reconnaissent les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, les établissements d’enseignement postsecondaire, les chercheurs et les enseignants ont tous des rôles à jouer pour ce qui est de rétablir les relations avec les communautés autochtones.
Ce projet cherchera à faire la synthèse des connaissances actuelles sur le rôle que jouent les comités d’éthique de la recherche pour faire observer les principes PCAP [propriété, contrôle, accès et possession] dans les travaux de recherche auxquels prennent part des communautés autochtones et des personnes de ces communautés. Les conclusions seront transmises aux communautés autochtones, aux comités d’éthique de la recherche et au milieu universitaire dans son ensemble, afin de veiller à ce que les comités d’éthique de la recherche des collèges soient dotés de protocoles et de pratiques exemplaires mettant l’accent sur les principes PCAP.
Les chercheurs des collèges qui veulent mener des recherches avec des participants autochtones font un énorme travail de recherche sur les pratiques en matière d’éthique et les protocoles requis. Par ailleurs, les chercheurs de niveau collégial mènent des projets de recherche qui sont enracinés dans la communauté, axés sur l’action, pertinents d’un point de vue local et qui accordent souvent la priorité à la recherche autochtone. Les comités d’éthique de la recherche des collèges doivent disposer de protocoles et de pratiques exemplaires mettant l’accent sur les principes PCAP et doivent soutenir des relations valables et positives en matière de recherche avec les communautés autochtones.
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Bien-fondé éthique, spécialistes canadiens de la linguistique appliquée et revitalisation des langues autochtones
Mela Sarkar, Université McGill, et Andrea Sterzuk, University of Regina
Résumé
Il est peu probable que les langues autochtones au Canada survivent sans des efforts massifs de revitalisation. L’importance de ces efforts est reconnue par l’Association canadienne de linguistique appliquée, dont l’engagement est manifeste si l’on considère le soutien qu’elle offre aux apprenants, aux enseignants et aux chercheurs. Or, ses membres possèdent surtout une formation théorique en langues modernes appliquées ou en langues des premiers colons. Il en a résulté des prémisses fausses pour l’application de cadres d’enseignement et d’apprentissage en contexte de langues autochtones.
Les chercheurs procéderont à un examen des ressources qui existent dans le domaine public sur la revitalisation de la langue et l’éthique en recherche autochtone. Le principal résultat visé par ce projet est de fournir des outils aux linguistes et aux enseignants de langues modernes afin d’accroître leurs connaissances et de mieux les sensibiliser au travail d’enseignement des langues secondes dans les communautés autochtones. Les résultats seront accessibles en ligne et seront largement diffusés.
L’autoapprentissage responsable et une réflexion critique sur les privilèges, la blanchitude et le colonialisme constituent la première étape que doivent franchir les spécialistes de la linguistique appliquée et les enseignants de langues secondes s’ils veulent commencer à établir des relations saines et réciproques avec les enseignants et les communautés autochtones qui, au Canada, travaillent au maintien et à la revitalisation des langues.
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Contribution des systèmes de connaissances autochtones du Canada à la recherche interdisciplinaire sur l’extinction massive des espèces
Zoe Todd, Carleton University, et Audra Mitchell, Wilfred Laurier University
Résumé
La Terre est entrée dans un processus d’extinction accéléré qui pourrait entraîner la disparition des trois quarts des espèces existantes en quelques siècles seulement. Des facteurs largement répandus, notamment les changements climatiques, la destruction des écosystèmes et l’extraction des ressources, de même que des techniques de conservation courantes ancrées dans une logique scientifique occidentale séculaire menacent le bien-être des peuples autochtones au Canada et dans le monde entier.
L’équipe de chercheurs examinera de quelle manière les systèmes de connaissances des peuples autochtones peuvent contribuer à l’étude interdisciplinaire de l’extinction massive des espèces. Elle se penchera sur les connaissances des peuples autochtones du Canada et cernera les problèmes mis en lumière et les lacunes à combler dans les écrits sur les connaissances écologiques traditionnelles courantes et sur les connaissances autochtones, en s’attardant notamment à la tendance à la marginalisation de systèmes de connaissances autochtones distincts.
Les conclusions indiqueront les étapes importantes à franchir en vue de décoloniser les connaissances sur la crise de l’extinction et de proposer des solutions de rechange aux approches et pratiques dominantes en matière de conservation.
Compte tenu du caractère fondamental du rapport à la Terre et au monde non humain pour les Autochtones, il est crucial que les responsables des politiques et les scientifiques comprennent les multiples façons dont les nations et les peuples autochtones interagissent et se mobilisent pour prendre des mesures face à la menace d’extinction et aux facteurs qui l’alimentent.
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Synthèse des connaissances actuelles sur le cheminement vers l’autogouvernance des Métis au Canada
Anita L. Tucker, University of Guelph
Résumé
Contrairement aux peuples des Premières Nations ou aux Inuits, les Métis n’ont pas obtenu de reconnaissance historique de la part du gouvernement du Canada, ce dernier ayant toujours ignoré les Métis lorsqu’il a négocié des traités. Ces dernières années, les Métis de partout au Canada ont commencé à affirmer leur identité et leurs droits distincts de différentes manières, ce qui a mené à de nombreuses contestations devant les tribunaux et à des décisions qui ont modifié le paysage politique en un laps de temps relativement court.
Exécuté en collaboration avec l’organisme Métis Nation of Ontario, ce projet de synthèse des connaissances fournira un instantané à jour des écrits et des lacunes en matière de connaissances qui ont trait à l’avancement des droits et à l’autogouvernance des Métis, et ce, dans bon nombre de disciplines universitaires. Il en résultera des données de référence pour alimenter, faire progresser et améliorer les recherches futures et contribuer à la capacité d’autogouvernance des Métis et aux politiques publiques.
Cette synthèse contribuera au dialogue sur les politiques en alimentant le débat public sur les écrits les plus exhaustifs et les plus pertinents sur le sujet et aidera également le gouvernement et les Métis à prendre des décisions sur les politiques et les pratiques susceptibles d’appuyer l’autogouvernance des Métis au Canada.
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Chronique d’une communauté inuite : Hopedale, au Nunatsiavut
Mark David Turner et Hans J. Rollmann, Memorial University of Newfoundland
Résumé
Depuis le dix-huitième siècle, les Frères moraves ont documenté de façon très détaillée leur présence au Labrador (dont une partie du territoire constitue maintenant le Nunatsiavut). Leurs documents d’archives et leurs publications donnent une excellente idée du passé inuit du Labrador. Ils renferment des données précieuses sur la démographie, la mobilité, l’organisation sociale, l’habitat, la culture, l’éducation et la langue. Cependant, comme ces documents sont en majeure partie rédigés en langue allemande et sont dispersés sur deux continents, l’accès aux microfilms et aux collections spécialisées a été restreint à un petit nombre d’universitaires.
Tablant sur un projet de recherche financé par le CRSH et intitulé Tradition and Transition Among the Labrador Inuit, et en partenariat avec la communauté de Hopedale, au Nunatsiavut, et la Memorial University, l’équipe chargée du projet rendra accessible un certain nombre de ces riches fonds d’archives aux Inuits du Labrador. Les connaissances tirées de ces documents faciliteront la prise de décision régionale dans les domaines du patrimoine et de la culture ainsi que dans ceux de l’éducation et de la gestion des ressources d’archives.
Nos efforts visent à mettre le contenu de ces archives au service de la culture contemporaine et à faire en sorte qu’elles aident la communauté à relever les défis d’aujourd’hui de manière ciblée en s’appuyant sur des objectifs prédéterminés.
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Synthèse des connaissances sur les services à la petite enfance inclusifs : éducation, soins et intervention précoces sous l’angle autochtone
Kathryn Underwood, Ryerson University
Résumé
Il a été démontré clairement qu’une intervention précoce peut améliorer le développement des jeunes enfants et, par exemple, faire en sorte qu’il soit moins nécessaire d’avoir recours à l’éducation spécialisée. Cependant, les enfants autochtones et leur famille n’ont pas facilement accès à un éventail de services d’intervention précoce. Les données indiquent que le nombre de jeunes de communautés autochtones qui ont une incapacité est presque deux fois plus élevé que celui que l’on observe dans la population en général, ce qui est très alarmant.
Tablant sur un projet mené grâce à une subvention de développement de partenariat du CRSH qui comprend une étude longitudinale de trois ans, ce projet-ci examinera l’accessibilité des stratégies d’intervention précoce et leur concordance avec les valeurs et la culture des enfants autochtones et de leur famille.
Les conclusions contribueront à la recherche sur les multiples manières d’aborder la planification des services ainsi qu’à la recherche interdisciplinaire sur la santé, l’éducation et les services sociaux. La synthèse éclairera les pratiques de prise de décision ayant trait aux interventions précoces auprès des enfants autochtones.
Peu d’études ont porté sur les services d’intervention précoce d’un point de vue autochtone. Sans une bonne compréhension de ce que pourrait être une intervention précoce en milieu autochtone, il est impossible d’intégrer les valeurs et la culture autochtones aux pratiques d’intervention précoce.
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Participation sociale des aînés autochtones et des solidarités intergénérationnelles : synthèse des connaissances visant à soutenir le bien-être des communautés autochtones
Chantal Viscogliosi, et Hugo Asselin, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Mélanie Levasseur, Université de Sherbrooke, et autres collaborateurs
Résumé
Afin d’accroître le bien-être des personnes et des communautés autochtones en concordance avec leurs coutumes et leurs valeurs, il est fondamental de mieux connaître les bienfaits de la participation des aînés au sein de la société et les solidarités entre les générations. Les écrits sur le sujet sont toutefois fragmentés.
Ce projet a pour but de cerner les caractéristiques de la participation sociale et des solidarités intergénérationnelles qui influencent le bien-être ainsi que les conditions qui facilitent la contribution des aînés et les obstacles qui l’entravent. Le projet s’intéresse non seulement aux connaissances scientifiques mais intègre également des documents d’organismes autochtones et allochtones œuvrant auprès des communautés ainsi que d’autres sources provenant des communautés mêmes. Les résultats de la recherche contribueront à l’établissement de priorités pour la mise en place de mesures concrètes.
Puisque les aînés jouent un rôle important dans les communautés autochtones, la prise en compte des dynamiques intergénérationnelles est essentielle dans une perspective holistique du bien-être.
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Synthèse des sources actuelles de connaissances sur les impacts, les avantages et les mécanismes de participation et de consultation ayant trait aux industries d’extraction des ressources dans le nord de l’Alberta
Clinton Westman, University of Saskatchewan
Résumé
Le nord de l’Alberta est en voie de devenir l’une des régions les plus industrialisées du Canada. De nombreux peuples autochtones qui y vivent sont tributaires des ressources du territoire pour leur subsistance. Tenter d’arriver à un équilibre entre des projets industriels préoccupants ou appuyer de tels projets pour l’emploi qu’ils procurent aux jeunes peut être source de conflits.
Ce projet examinera l’état des connaissances sur la durabilité, les impacts et les avantages des activités des industries d’extraction (principalement en ce qui a trait aux sables bitumineux et au pétrole lourd) pour les communautés cries, dénées et métisses du nord de l’Alberta, y compris pour les femmes et les jeunes. Le projet s’attachera tout particulièrement à déterminer quelle est la participation de ces communautés aux consultations, aux évaluations d’impacts environnementaux, aux comités consultatifs, aux organes de gouvernance et aux mécanismes d’acceptation sociale.
Les conclusions aideront les communautés et les décideurs à évaluer les choix stratégiques qui s’offrent à eux et indiqueront aux universitaires les lacunes à combler en matière de recherche.
Même s’il sera axé sur une étude de cas bien étayée menée en Alberta, le rapport fournira des informations importantes sur les questions ayant trait à la durabilité et à l’acceptation sociale pouvant s’appliquer à l’ensemble du Canada et ailleurs dans le monde.
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Points de vue des Autochtones, de l’industrie et du gouvernement sur les consultations relatives à la mise en valeur des ressources
Jennifer Winter, Brendan Boyd et Sophie Lorefice, University of Calgary
Résumé
Les tribunaux canadiens ont établi que le gouvernement a l’obligation de consulter les communautés autochtones et, s’il y a lieu, de trouver des accommodements tenant compte des préoccupations de ces communautés au moment de l’approbation et de la planification des projets de mise en valeur des ressources. Cependant, l’apport des peuples autochtones aux processus décisionnels a souvent soulevé des controverses.
Ce projet a pour but d’examiner de quelle manière les différents intervenants prenant part aux consultations comprennent et appliquent le concept de l’« obligation de consulter ». La recherche permettra de cerner des pratiques prometteuses pouvant tisser des liens plus serrés entre les processus de consultation et des résultats acceptables pour les deux parties, ce qui améliorera les relations entre les divers intervenants touchés par la mise en valeur des ressources.
De nombreuses disciplines universitaires se penchent sur la question des consultations, mais peu de travaux ont examiné comment les différents intervenants envisagent le concept de consultation et comment cela influe sur les résultats obtenus.
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Manières de connaître, d’être et de faire des Autochtones et des non-Autochtones et enseignement et apprentissage des mathématiques et des sciences
Dawn Wiseman, Université McGill
Résumé
Au cours de la dernière décennie, la plupart des provinces et des territoires ont rendu obligatoire l’intégration des perspectives autochtones dans tous leurs programmes d’études de la maternelle à la 12e année. Cependant, désamorcer les tensions épistémologiques et ontologiques qui existent entre les manières de connaître, d’être et de faire des Autochtones et celles des non-Autochtones peut constituer un défi pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques et des sciences.
Le projet a pour but l’exécution d’une analyse à grande échelle des moyens qu’utilisent les enseignants au Canada pour intégrer les perspectives autochtones dans les programmes de mathématiques et de sciences, et ce, aussi bien dans l’enseignement de la maternelle à la 12e année que dans la formation des enseignants. Il s’agira aussi de déterminer dans quelle mesure cette intégration peut influer sur la réussite scolaire de tous les apprenants au Canada. L’analyse cernera les lacunes, les thèmes émergents et les pratiques prometteuses résultant de l’intensification des efforts et d’une meilleure compréhension de la question. Les chercheurs examineront également la contribution des systèmes de connaissances autochtones à la collaboration interdisciplinaire ainsi que l’élimination des frontières entre les différentes matières faisant l’objet de l’enseignement et de l’apprentissage.
Le projet comprendra des symposiums en ligne. Un cercle de conseillers, réunissant des aînés autochtones, des dépositaires de connaissances locales, des enseignants et d’autres universitaires, appuiera une analyse plus exhaustive et plus inclusive.
Nous nous attendons à ce que ces travaux attirent l’attention sur les lacunes méthodologiques qui seront mises en lumière dans notre méta-analyse, notamment sur les moyens à prendre pour créer des relations avec des partenaires en ayant un effet positif ou thérapeutique, pour s’assurer que les échéanciers sont en harmonie avec les besoins et les contraintes des communautés, pour bien collaborer ensemble et pour faire connaître les conclusions d’une manière qui rende honneur aux contextes d’où elles ont émané.
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