Des chercheurs financés par le CRSH se penchent sur d’importants aspects sociétaux de la COVID-19

Le 7 avril 2020

Les flambées de maladies infectieuses ont des répercussions sur la vie des personnes, des familles et des collectivités. C’est le cas également de la flambée de COVID-19. On observe une collaboration sans précédent à l’échelle internationale, tant dans le milieu de la recherche que du côté des bailleurs de fonds de la recherche et des organismes voués à la santé publique. Tous sont à la recherche de solutions inédites, allant de la mise au point de nouveaux vaccins à des communications plus efficaces au sujet de la pandémie. Les chercheurs canadiens prennent une part active à cet effort mondial.

Ces dernières semaines, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il investissait plus de 275 millions de dollars pour financer la recherche de mesures visant à lutter contre la COVID-19. De cette somme, 27 millions de dollars seront attribués par l’intermédiaire des trois organismes subventionnaires fédéraux – le CRSH, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et les Instituts de recherche en santé du Canada –, du Comité de coordination de la recherche au Canada dans le cadre du fonds Nouvelles frontières en recherche, du Centre de recherches pour le développement international et de Génome Canada.

La contribution du CRSH atteint près de 900 000 $ et est destinée à deux chercheurs en sciences sociales, Eric Kennedy de l’Université York et Myles Leslie de l’University of Calgary.

Eric Kennedy

Eric Kennedy, professeur adjoint, gestion des catastrophes et des urgences, Université York

Understanding Social Perceptions of Risk, Information Sources, Trust and Public Engagement Related to the COVID-19 Outbreak (perceptions sociales du risque, des sources d’information ainsi que de la confiance et de la mobilisation de la population en ce qui a trait à la COVID-19)


La COVID-19 s’est propagée rapidement, et il y a lieu d’examiner comment les Canadiens y font face et comment ils perçoivent les dimensions sociales de la pandémie. Il est tout à fait crucial en ce moment d’approfondir cela, d’en saisir les effets sur nos craintes, nos croyances et nos comportements en public et de cerner comment les communications des autorités gouvernementales et des spécialistes de la santé publique peuvent contribuer à atténuer la stigmatisation et la panique au sein de la collectivité.

L’équipe d’Eric Kennedy comprend Claudia Chaufan, professeure agrégée à l’Université York, et Kieran O’Doherty, professeur agrégé à l’University of Guelph. Au cours des deux prochaines années, cette équipe mènera une enquête auprès de la population canadienne dans le but de consigner les perceptions des Canadiens pendant la flambée de COVID-19 : à qui font-ils confiance pour ce qui est de s’informer? Comment adaptent-ils leurs comportements? Leur perception du risque a-t-elle changé? La recherche permettra de mieux comprendre les dimensions sociales de la COVID-19 et de mieux riposter à la pandémie. Le professeur Kennedy compte également repérer et comparer, au moyen d’un agrégateur, les différents travaux de recherche en cours relativement à la COVID-19 au Canada et ailleurs dans le monde. L’équipe invite les praticiens et les chercheurs œuvrant à l’international à participer au projet.

Myles Leslie

Myles Leslie, professeur adjoint, politiques sociales et de santé, University of Calgary

Policy Implementation and Communication Lessons from Alberta's Acute and Primary Care Environments During the COVID-19 Response (enseignements tirés de la communication et de la mise en application de mesures de riposte à la COVID-19 dans les milieux de soins primaires et de soins intensifs en Alberta)


Le professeur Myles Leslie, directeur adjoint de la recherche à la School of Public Policy, et les membres de son équipe examinent comment les mesures de préparation et de riposte à la COVID-19 sont communiquées et mises en application dans les hôpitaux et les centres de santé familiale en Alberta. Au moyen d’entrevues avec des travailleurs de la santé du secteur public et de visites sur place en compagnie de cliniciens de première ligne, l’équipe comprendra mieux comment les mesures, les protocoles, les priorités et les voies de communication peuvent concourir à un même but. Compte tenu du rôle précieux que jouent les travailleurs de la santé face à des situations d’urgence en santé publique, le professeur Leslie et son équipe proposeront des améliorations possibles aux mesures prises, qui pourront être mises à profit aussi bien en temps réel qu’à l’occasion de futures flambées de maladies infectieuses.

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