Initiative internationale conjointe de recherche 2023 sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets


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Description

L’appel de l’initiative internationale conjointe de recherche sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets veut favoriser l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies communes d’adaptation et d’atténuation pour les groupes vulnérables – soit ceux les plus touchés présentement par les répercussions climatiques, en raison de leur vulnérabilité physique (grande exposition aux phénomènes climatiques; infrastructure déficiente) mais aussi socioéconomique (manque de ressources – informationnelles, technologiques, financières – pour se préparer ou répondre aux effets des changements climatiques, par exemple, en raison de conflits, de problèmes sécuritaires ou d’une fragilité particulière).

L’élaboration de stratégies pour améliorer la résilience aux changements climatiques requiert une approche interdisciplinaire combinant des champs d’expertise variés – sciences naturelles, génie, sciences de la santé, sciences sociales et humanités – et de multiples secteurs – universitaire, public, sans but lucratif, communautaire et privé. La création d’activités de recherche et de solutions en partenariat avec les groupes touchés, une démarche collaborative de nature propice à l’apprentissage par l’expérience et au renforcement des capacités, est gage de succès à long terme.

Les mesures d’adaptation et les stratégies d’atténuation nécessitent des infrastructures physiques, des solutions reposant sur le milieu naturel et des interventions sociales, sanitaires et culturelles en phase avec les valeurs de la collectivité. L’efficacité de la planification et de la mise en œuvre des stratégies repose également sur des conditions favorables, énoncés dans le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat : bonne gouvernance, financement adéquat, connaissances (notamment : capacité institutionnelle; science, technologie et innovation; services climatiques; mégadonnées; coproduction faisant place au savoir autochtone ou local et aux organisations intermédiaires), et adhésion de la collectivité. Il suffit que ces conditions soient absentes, insuffisantes (sur le plan du financement), inefficaces (sur le plan de la gouvernance) ou mal accueillies (sur le plan des stratégies imposées) pour compromettre l’efficacité du changement.

Les équipes de projet doivent être interdisciplinaires, intégrer l’expertise de l’ensemble des spécialités pertinentes pour l’élaboration de stratégies d’atténuation et d’adaptation, et s’adjoindre une expertise en sciences humaines pour la gestion des facteurs habilitants, comme la bonne gouvernance, la capacité communautaire, la géopolitique et la sécurité économique.

Le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat fait état de plus de 130 risques susceptibles de devenir majeurs, en tenant compte des dangers, de l’exposition et de la vulnérabilité climatiques, et les regroupe sous huit grands risques types. Les multiples liens entre ces risques démontrent l’aggravation potentielle des répercussions des changements climatiques. Le rapport souligne également l’importance d’envisager la situation dans son ensemble pour éviter un problème d’inadaptation, c’est-à-dire causer ou accroître les risques dans une région par la mise en œuvre d’une stratégie d’adaptation ou d’atténuation ailleurs. Pour encourager la recherche dans les stratégies globales, les projets doivent viser directement au moins deux des grands risques types.

Voici les huit grands risques types que relève le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat :

1. Risques pour les systèmes socioécologiques en zones côtières basses

Risques pour la protection et les habitats naturels côtiers, la vie, la subsistance, la culture, le patrimoine et le bien-être, et les infrastructures physiques essentielles en zones côtières basses, en raison d’un vaste éventail de dangers, dont la variation du niveau de la mer, le réchauffement et l’acidification des océans, les phénomènes météorologiques extrêmes, la disparition de la glace marine et la fonte du pergélisol.

2. Risques pour les écosystèmes terrestres et océaniques

Risques de transformation des écosystèmes terrestres et océaniques ou côtiers, sous l’effet de phénomènes comme la perte d’habitats ou l’arrivée d’espèces envahissantes, entraînant des changements structurels ou fonctionnels importants ou un appauvrissement de la biodiversité et se répercutant sur la subsistance et la sécurité alimentaire des personnes, groupes et collectivités qui en dépendent.

3. Risques associés aux infrastructures physiques, aux réseaux et aux services essentiels

Risques causés par des phénomènes extrêmes provoquant le bris d’infrastructures physiques et de réseaux fournissant des biens et services essentiels (alimentation en électricité ou en eau, transport, télécommunications, soins de santé, intervention d’urgence et autres) se répercutant sur les personnes, groupes et communautés qui en dépendent.

4. Risques pour le niveau de vie

Risques de répercussions économiques aux échelles mondiale et nationale, notamment sur la pauvreté, le bien-être et les moyens de subsistance, qui englobent l’aggravation des inégalités socioéconomiques entre les pays et à l’intérieur de ceux-ci et les conséquences sur la capacité de réponse aux effets des changements climatiques ou de lutte contre ces derniers.

5. Risques pour la santé humaine

Risques d’aggravation importante et répandue des problèmes de santé physique (dénutrition et malnutrition, mauvaise hygiène alimentaire, mortalité par la chaleur, morbidité et mortalité par des maladies à transmission vectorielle ou d’origine alimentaire et hydrique) et des répercussions sur la santé mentale.

6. Risques pour la sécurité alimentaire

Risques d’insécurité alimentaire liés au réchauffement mondial, aux sécheresses, aux inondations, à la variabilité des précipitations et aux phénomènes météorologiques extrêmes, et répercussions sur les systèmes alimentaires (impliquant des facteurs comme la réduction de la production et de la diversité alimentaires [cultures, bétail et pêcheries], la sécurité, le traitement, la chaîne d’approvisionnement, l’abordabilité, la préparation et la consommation).

7. Risques pour la sécurité de l’eau

Risques relatifs à l’eau : dangers (inondations et sécheresses), pénurie, et détérioration de qualité (ayant des répercussions sur l’assainissement et l’hygiène, la production alimentaire, les activités économiques, les écosystèmes et les cultures et modes de vie autochtones et traditionnels).

8. Risques pour la paix et la mobilité humaine

Risques pour la paix au sein des sociétés et entre les sociétés, découlant en partie de l’augmentation, sous l’effet des changements climatiques, du nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté, des conflits armés ainsi que des risques pour la mobilité humaine, notamment la fuite des populations, ou leur migration ou immobilité involontaires.

Projets admissibles

Le concours de l’Initiative internationale conjointe de recherche sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets appuiera la recherche interdisciplinaire (intégration d’information, de données, de techniques, d’outils, de perspectives, de concepts ou de théories d’au moins deux disciplines ou organismes de connaissances spécialisées) et transsectorielle (milieux universitaire, de recherche, d’affaires, sociaux – organisation gouvernementale et non gouvernementale – et communautaires), au besoin, sur des mesures d’atténuation et d’adaptation participatives, adaptées au contexte et à la culture visant au moins deux des huit grands risques types des changements climatiques énoncés précédemment. Les projets doivent se consacrer à répondre aux besoins des plus touchés par les effets climatiques – les populations de pays à faible revenu, les territoires autochtones, ou les groupes vulnérables à cause de leur situation géographique, sociale ou économique. Tous les projets doivent collaborer avec les communautés participantes dans la création, l’exécution et la direction de la recherche, de même qu’élaborer des approches pour la mise en œuvre de politiques et la mobilisation des connaissances. Ainsi, l’appel a pour but de renforcer la cohésion entre la recherche, la gouvernance et les communautés pour financer des projets à la fois transformateurs et influents. Cette approche permettra de s’assurer que les projets élaborent aussi des stratégies en matière de politiques, de communication et de mobilisation communautaires, qui favorisent l’acceptation, l’appui et les changements comportementaux nécessaires à la mise en œuvre. L’équipe doit intégrer des membres des groupes vulnérables.

Pour en savoir plus, écrivez à NFRF-FNFR@chairs-chaires.gc.ca.

Calendrier du concours

Date Étapes
Janvier 2023 Lancement du concours
Mai 2023 Date limite de présentation de la lettre d’intention
Septembre 2023 Date limite de présentation de la demande détaillée
Février 2024 Avis des décisions de financement

Partenaires actuels du consortium

Organismes

  • Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG) – Allemagne
  • National Research Foundation (NRF) – Afrique du Sud
  • National Science Foundation (NSF) – États-Unis
  • Fonds Nouvelles frontières en recherche (FNFR) – Canada
  • The Research Council of Norway (Forskningsradet) – Norvège
  • Sao Paulo Research Foundation (FAPESP) – Brésil
  • Fonds national suisse (FNS) – Suisse
  • UK Research and Innovation (UKRI) – Royaume-Uni
  • The Wellcome Trust – Royaume-Uni
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