Partenariats avec les parents pour la réussite et le bien-être de leurs enfants

Réduire les inégalités en éducation de la petite enfance pour créer un système scolaire inclusif

(De gauche à droite) Patricia O’Campo, cochercheure et professeure à la Dalla Lana School of Public Health de l’University of Toronto; Sejal Patel, directrice du projet et professeure agrégée en éducation de la petite enfance et enseignement primaire à la Faculté des services communautaires de la Toronto Metropolitan University; Maria Yau, qui a été coordonnatrice de la recherche au Service de recherche et développement du Conseil scolaire du district de Toronto et qui collabore au projet.

Photo : Sejal Patel

L’école joue un rôle important dans le développement de l’enfant sur le plan physique, affectif et scolaire. Ce rôle est énorme et fait en sorte que l’école peut renforcer les inégalités existantes tout autant qu’elle peut contribuer à les réduire. Sejal Patel, professeure agrégée en éducation de la petite enfance et enseignement primaire à la Faculté des services communautaires de la Toronto Metropolitan University, examine les inégalités en éducation dans les quartiers desservis par le Conseil scolaire du district de Toronto. Ses travaux ont pour but de réduire les disparités, de diffuser les connaissances et d’éclairer les politiques publiques et les pratiques afin de favoriser l’obtention de meilleurs résultats pour l’ensemble des élèves.

Si elle reconnaît qu’il est nécessaire d’en faire plus, elle estime néanmoins que les conseils scolaires adoptent désormais de nouvelles pratiques prometteuses qui sont vraiment susceptibles de mettre fin à des systèmes injustes et d’accroître la justice sociale.

Justice pour les quartiers marginalisés

En ayant recours à des méthodes mixtes, Sejal Patel aborde les expériences de la petite enfance en contexte éducatif, social et communautaire. Elle y a été amenée par son propre vécu intersectionnel en tant que mère racisée dont la famille, à son arrivée au Canada, s’est établie dans un quartier marginalisé de Toronto. Ces circonstances ont insufflé un sens et une profondeur à sa quête d’équité dans ses recherches, son enseignement et les fonctions qu’elle exerce aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’université.

Dans ses recherches, elle a examiné les effets de la remise à neuf d’une école et du réaménagement d’un quartier depuis longtemps marginalisé sur les enfants, les familles, les enseignants et les habitants de ce quartier.

Œuvre réalisée par un jeune élève d’une école qui participe à l’initiative Model Schools for Inner Cities du Conseil scolaire du district de Toronto.

Photo : Sejal Patel

Il en a résulté un autre projet pour lequel elle a obtenu une subvention d’engagement partenarial du CRSH. Mené en collaboration avec le Conseil scolaire du district de Toronto, ce projet a pour but d’examiner de façon approfondie l’initiative Model Schools for Inner Cities. Cette initiative, qui comporte de multiples facettes, a pour but de réduire les inégalités et les écarts entre les élèves en ce qui a trait à la réussite scolaire en mettant des ressources additionnelles à la disposition des écoles des quartiers marginalisés. Sejal Patel s’intéresse tout particulièrement à la manière dont le programme permet de réduire les inégalités en matière de réussite scolaire et de bien-être des enfants et des familles.

Dans le cadre de son engagement communautaire, elle collabore avec des partenaires de la collectivité pour donner suite à des questions ayant trait aux pratiques, à la prestation de services et aux politiques. Elle a encadré un grand nombre d’étudiantes et d’étudiants des premier, deuxième et troisième cycles dans leurs recherches et leur a permis de contribuer à des rapports prônant la réduction des disparités socioéconomiques au moyen d’initiatives menées dans les écoles. Dans l’ensemble, ses travaux font ressortir l’importance d’un leadership visionnaire en matière de justice sociale et la nécessité de soutenir le personnel au niveau local et dans l’ensemble du système. Pour accroître encore davantage l’équité, il faudra des ressources additionnelles ainsi qu’un programme d’études inspiré par la justice sociale, une infrastructure propice à la communication et à la collaboration des membres du personnel ainsi que des possibilités continues et intégrées de perfectionnement professionnel.

Pour établir de solides partenariats communautaires réunissant la famille et l’école, il faut offrir un milieu scolaire physique et social propice, favoriser une culture de bienveillance et de confiance et encourager la défense des intérêts et le leadership de la part des parents. Selon elle, tout cela peut aider les écoles à affronter des défis internes et externes souvent imprévisibles et qui évoluent. Cela peut aussi aider à préserver et à consolider les gains obtenus au moyen d’initiatives visant l’équité, comme l’initiative Model Schools for Inner Cities.

Partenariats pour l’équité en éducation

Sejal Patel veut que les résultats de ses travaux soient concrets et utilisables par les collectivités. Ses recherches font ressortir le rôle crucial que jouent les conseils scolaires pour ce qui est de rendre le système d’éducation plus juste, mais elles montrent également que des pratiques prometteuses demeurent souvent isolées, sans guère de possibilités d’être diffusées. Pour remédier à cela et susciter davantage de possibilités de mise en commun des pratiques prometteuses, elle vient de demander une subvention pour l’organisation d’un symposium auquel seront conviés tous les conseils scolaires de l’Ontario.

Somme toute, Sejal Patel espère que ses travaux entraîneront des modifications dans les politiques d’éducation afin de réduire les inégalités et d’accroître la réussite scolaire des enfants des écoles élémentaires non seulement dans la région du Grand Toronto et dans tout l’Ontario mais également ailleurs.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus au sujet des travaux de Sejal Patel, on peut consulter le site Greater Equity in Early Education and Care.