Adaptation et performance des arbitres de hockey sur glace
Selon Kim Dorsch, rares sont ceux qui étudient l’arbitrage. D’habitude, on se préoccupe davantage de la performance des athlètes que de celle des arbitres. Pourtant, estime-t-elle, c’est une population intéressante du point de vue de la psychologie du sport appliquée.
Madame Dorsch est professeure à la Faculté de kinésiologie et des sciences de la santé de l’University of Regina. Elle mène des recherches dans le domaine de la psychologie du sport, s’attachant aux facteurs de stress d’ordre psychologiques chez les arbitres de hockey sur glace et aux moyens qu’ils prennent pour y faire face.
Les gens se plaignent souvent des arbitres mais, explique-t-elle, en dehors de ce qui a trait à l’assimilation des règlements, il n’existe guère de programmes de formation pour eux.
Elle constate que les arbitres doivent composer avec des facteurs de stress différents lorsqu’ils changent de niveau. Or, les programmes de formation n’abordent pas souvent la santé mentale.
Les arbitres font face à des défis et à des facteurs de stress particuliers, puisqu’ils doivent prendre des décisions cognitives complexes en très peu de temps.
Après avoir établi une bonne relation de travail avec la Saskatchewan Hockey Association, Mme Dorsch a examiné divers aspects de l’arbitrage, pour voir quelle était l’incidence de différents facteurs de stress sur la performance des arbitres.
Elle est arrivée à la conclusion que l’arbitrage est en crise : le taux de déperdition des effectifs est élevé dans la plupart des sports, et le départ d’arbitres qualifiés entraîne d’énormes conséquences financières.
Elle vient tout juste de terminer une étude qui portait sur une formation au cours de laquelle des arbitres ont appris à se servir d’un outil permettant d’augmenter la capacité d’attention, ce qui a eu une incidence sur leur performance. Cette recherche aura d’importantes répercussions, non seulement sur le hockey mais également sur tous les sports de compétition. La participation augmente, et les organismes de sport ont besoin que davantage de recherches soient menées et que des outils soient mis à leur disposition pour favoriser le maintien en poste des arbitres qualifiés.