Réformer les programmes de doctorat en sciences humaines


Durée

1 min 49 s

Date de publication

24 mars 2014


Description

Paul Yachnin et Leigh Yetter mettent à l’avant-scène la sous-employabilité des titulaires de doctorat en sciences humaines. Ils soutiennent que l’enseignement et la recherche de haut niveau dans ce domaine ont une grande valeur sociale parce qu’ils permettent de mieux comprendre les problèmes du Canada d’un point de vue éthique et historique. Dans le cadre de leur synthèse des connaissances, les chercheurs recommandent de réformer les programmes de doctorat en sciences humaines afin qu’ils conduisent à un éventail plus large de débouchés, et pas seulement à une carrière universitaire en enseignement.

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Paul Yachnin
Professeur titulaire de la chaire Tomlinson d’études shakespeariennes
et directeur de l’Institut pour la vie publique des arts et des idées
Université McGill

Leigh Yetter
Directrice adjointe de l’Institut pour la vie publique des arts et des idées
Université McGill



Paul Yachnin : Nous voulons amener des personnes de tous les horizons – étudiants, professeurs, administrateurs, fonctionnaires et responsables des politiques – à discuter ensemble de la contribution des sciences humaines au bien-être des Canadiens et de la façon d’améliorer le doctorat.

Leigh Yetter : Notre synthèse des connaissances a révélé des données significatives, des chiffres, des questions à aborder, mais également de véritables occasions à saisir.

Paul Yachnin : C’est Leigh qui m’a parlé du programme de subvention. Lorsque j’ai vu qu’il y était question de compétences et de marché du travail, j’ai cru que ce programme ne nous convenait pas. Mais Leigh a insisté, elle a préparé la demande de subvention et nous avons été sélectionnés. À mesure que nos travaux progressaient, j’ai constaté qu’ils m’éclairaient sur ma propre fonction de directeur de thèse.

Il n’a pas été facile de s’attaquer aux défis réels auxquels se heurte le doctorat aujourd’hui.

Leigh Yetter : Même si l’idée pouvait paraître saugrenue au premier abord, j’ai eu envie de soumettre une demande de subvention de synthèse des connaissances parce que j’étais curieuse d’examiner la formation de cycle supérieur du point de vue du développement des compétences et des besoins du marché du travail. Ceux qui, comme nous, travaillent au sein des universités pourraient davantage aider les étudiants à réaliser leur plein potentiel et s’assurer que les programmes les conduisent à toutes sortes de débouchés, et pas seulement à une carrière universitaire en enseignement, comme c’est le cas actuellement.

Paul Yachnin : Nous pouvons nettement améliorer le doctorat afin que les étudiants et la société canadienne en tirent davantage profit.