Promotion du transport actif pour les adultes au Canada

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Le projet

Le transport actif (se déplacer à pied, à vélo ou par d’autres moyens actifs) est un mode de transport reconnu comme durable et inclusif. Il s’agit également de l’une des principales sources d’activité physique pour la plupart des adultes, et les avantages en ce qui concerne le bien-être de la collectivité, la réduction de la pollution de l’air, les changements climatiques, l’environnement et la santé ne sont plus à prouver. Malheureusement, la plupart des adultes au Canada n’utilisent pas le transport actif au quotidien.

Deux analyses ont été exécutées pour cerner les politiques et les interventions susceptibles de donner une vision d’ensemble du transport actif chez les adultes. Premièrement, l’équipe a examiné rapidement les revues des écrits scientifiques portant sur la promotion du transport actif auprès des adultes au Canada. Cela a nécessité des recherches approfondies pour trouver des revues des écrits ayant trait au contexte canadien publiées depuis 2017 et faisant la synthèse des données probantes sur les politiques, les interventions et les programmes prônant le transport actif auprès des adultes au Canada. En second lieu, l’équipe a procédé à un examen de la portée des revues des écrits publiées, aussi bien nationales qu’internationales, et décrivant des politiques et des interventions pouvant avoir une incidence sur  le transport actif chez les adultes.

Les principales constatations

  • L’analyse préliminaire des travaux de recherche canadiens et l’examen de la portée indiquent que bon nombre d’études et de revues des écrits se penchent sur les politiques et les interventions ayant trait au transport actif chez les adultes.
  • Au Canada, la plupart des provinces ont mis en place des programmes et (ou) des stratégies visant à faciliter le transport actif.
  • Les données probantes montrent que le potentiel piétonnier et l’utilisation du sol sont toujours associés à la marche comme mode de transport au pays.
  • De même, la majorité des revues systématiques qui figurent dans l’examen de la portée se concentrent sur l’environnement bâti et indiquent invariablement un lien entre le transport actif et le potentiel piétonnier, l’accès à des lieux d’intérêt près des zones résidentielles et une infrastructure cyclable adaptée.
  • La disponibilité du transport en commun et la facilité d’accès à ses installations sont associées à des périodes de marche de huit à 33 minutes chez les adultes.
  • Il existe très peu de données probantes sur les incitatifs financiers ou d’ordre fiscal pour le transport actif.
  • Il y a peu de revues des écrits sur les interventions visant à favoriser le transport actif, mais il existe des données probantes sur l’encouragement à l’abandon du véhicule privé pour l’adoption d’un autre mode de déplacement et sur la construction de pistes cyclables.
  • Dans l’ensemble, les données probantes sont considérées comme faibles, car la plupart des études sont transversales, ce qui limite la possibilité d’établir des liens de causalité.

Ce que cela suppose pour les politiques

  • La plupart des données probantes confirment le rôle crucial de l’environnement bâti pour le transport actif.
  • Toute analyse de la Stratégie nationale de transport actif devrait adopter une perspective écologique pour évaluer les effets sur les habitudes de transport actif. Il faudrait s’intéresser notamment à la modification des espaces et des lieux de transport actif (environnements adaptés aux piétons, construction de pistes cyclables, accès accru au transport en commun) ainsi qu’au comportement individuel.
  • Pour mieux promouvoir et faciliter le transport actif au Canada, tous les ordres et toutes les sphères de gouvernement devront nouer des partenariats et coordonner leurs activités.
  • Les recherches futures devraient évaluer les expériences naturelles (évaluation des projets d’amélioration des infrastructures de transport actif par exemple) et examiner de façon plus approfondie les facteurs pouvant atténuer l’influence de l’environnement sur le transport actif (les conditions hivernales par exemple).
  • Au Canada, il faut davantage de recherche sur le soutien au transport actif dans les régions rurales et les territoires.

Complément d’information

Rapport intégral

Coordonnées des chercheurs

John C. Spence, Faculté de kinésiologie, des sports et des loisirs, University of Alberta  jc.spence@ualberta.ca

Christine Cameron, Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie  c.cameron@cflri.ca

Guy Faulkner, École de kinésiologie, Faculté des sciences de l’éducation, University of British Columbia  guy.faulkner@ubc.ca

Marie-Soleil Cloutier, Institut national de la recherche scientifique  marie-soleil.cloutier@ucs.inrs.ca

Les opinions exprimées dans cette fiche sont celles des auteurs; elles ne sont pas celles du CRSH, d’Infrastructure Canada ni du gouvernement du Canada.

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