Jeremy Schmidt livre ses impressions sur la gestion de l’environnement, sur les questions cruciales sur lesquelles se penche son domaine, ainsi que sur le rôle que jouent les sciences humaines pour ce qui est de façonner l’avenir du Canada.
█ Quel est l’aspect de vos travaux de recherche que vous trouvez le plus fascinant?
░ Ce que je trouve le plus intéressant, c’est de constater à quel point nous accordons de la valeur à l’eau tout en en sachant bien peu sur la façon dont notre perception de l’eau a évolué. Nos idées reçues au sujet de l’eau font que nous rejetons bien souvent d’autres façons de penser et, par conséquent, d’autres façons de concevoir les institutions et les politiques.
█ Quel aspect de la gestion de l’environnement les Canadiens devraient-ils mieux comprendre?
░ Tout d’abord, les Canadiens doivent comprendre que notre pays est le fruit d’un ensemble de traités et d’accords conclus avec les peuples autochtones, avec qui nous partageons notre environnement. Nous devons respecter ces accords.
Par ailleurs, nous sommes tous conscients de l’importance de l’eau. Or, sa gestion appropriée nous fournit une occasion formidable de créer une société plus juste.
█ Selon vous, dans quels domaines l’apport de la recherche en sciences humaines à l’avancement des connaissances pourra-t-il être le plus marqué?
░ Nous sommes souvent saturés d’informations; toutefois, celles-ci ne sont pas neutres. Elles émanent de pratiques sociales qui favorisent certaines perceptions d’éléments tels que l’eau.
Les sciences humaines ont un rôle crucial à jouer pour nous aider à comprendre non seulement que nos connaissances ne correspondent pas à la réalité, mais également que nos pratiques découlent de dynamiques sociales et politiques particulières.