John McDonald : Je représente Luciana Duranti, qui enseigne à l’École des sciences de l’information, des archives et des bibliothèques de l’University of British Columbia. Elle est la directrice du projet ITrust auquel collaborent 200 participants et plus de 50 partenaires. Ce projet s’intéresse précisément aux enjeux liés à la création d’un environnement fiable permettant d’échanger et de gérer des documents numériques en ligne.
Fiorella Foscarini : Nous nous intéressons aux documents d’origine numérique et aux documents qui, parfois, n’existent pas en version imprimée. Pensons à Facebook ou aux blogues, qu’on ne retrouve pas en format papier. Nous nous intéressons aussi aux documents numérisés à cause de la durée de vie de la technologie et des supports. Et il y a toute cette question de la fiabilité de l’environnement numérique. Comment arriver à faire confiance aux réseaux, aux nuages ou aux systèmes externes dans lesquels on place des documents et sur lesquels on n’a pas de contrôle?
En tant que chercheure, c’est formidable de pouvoir parler directement aux personnes qui doivent faire face à ces problèmes. J’apprends beaucoup en discutant avec les spécialistes qui travaillent très fort chaque jour pour conserver tous ces documents.
John McDonald : Certains partenaires sont des établissements universitaires qui mettent leurs cadres théoriques et leurs travaux de recherche en commun pour faire avancer le projet. D’autres sont des organisations des secteurs public, privé et sans but lucratif qui y participent parce qu’ils voient les résultats à venir. La nature des contributions varie. Ça va de l’aspect légal aux normes et pratiques qui pourraient être utilisées dans des organisations en passant par les exigences fonctionnelles des systèmes, et ce, en veillant à ce que les exigences liées à la gestion de documents numériques soient respectées. D’autres partenaires soutiennent des programmes de formation de façon à ce que les personnes provenant des universités ou d’autres horizons soient en mesure de fournir aux organisations la capacité dont elles ont besoin pour gérer leurs documents.
Nous espérons en arriver à des solutions globales, qui pourront être partagées. Des solutions qui pourraient influencer le droit international et, comme par le passé, les normes internationales.
Fiorella Foscarini : Selon moi, ce projet donnera une plus grande visibilité aux spécialistes dans les organisations et leur permettra de montrer à quel point leur travail est essentiel.