Transformation de l’éducation dans les pays en développement

 

Le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) a octroyé un financement de 2,5 millions de dollars pour un projet en cours à l’Université Concordia.

Combinée à des infrastructures additionnelles, la subvention permettra d’améliorer les résultats d’enseignement et d’apprentissage en Afrique subsaharienne grâce à la technologie éducative.

Nombre d’érudits, d’étudiants, de praticiens et de responsables pédagogiques du monde entier prennent part à cette entreprise multidisciplinaire. Il s’agit, entre autres, d’organismes gouvernementaux, d’ONG et d’entreprises à vocation sociale qui s’intéressent en particulier à l’utilisation de la technologie pour développer les compétences pédagogiques.

Philip Abrami, professeur en sciences de l’éducation à la Faculté des arts et des sciences, affirme que l’éducation constitue un impératif international, au même plan que la nourriture, l’eau, le refuge, la santé et le bien-être, la sécurité individuelle ainsi que la paix.

« Dans les pays les moins développés de la planète, un quart des jeunes hommes et un tiers des jeunes femmes âgés de 15 à 24 ans sont analphabètes. Les compétences en lecture, en écriture, en calcul et en recherche sont des composantes essentielles à la réalisation personnelle et à la réussite d’une société. »

Le professeur Abrami est le fondateur du Centre d’études sur l’apprentissage et la performance (CEAP) de Concordia, centre de recherche reconnu par l’université et également financé par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture.

Selon lui, bien que la technologie ait transformé l’éducation et amélioré substantiellement l’enseignement et l’apprentissage, elle ne constitue pas un élixir magique contre tous les problèmes dans ce domaine.

« À ce jour, les progrès pédagogiques réalisés grâce à la technologie ont été modestes, en particulier dans les pays en voie de développement, explique-t-il.

On obtient des résultats mitigés lorsque les nouvelles technologies se heurtent à la réalité des écoles, qui évoluent dans des contextes changeants et divers, surtout si l’on met inadéquatement l’accent sur la transformation pédagogique. Il faut absolument changer les choses, spécialement dans des continents comme l’Afrique, où le besoin se fait le plus pressant. »

Intitulé Using Educational Technology to Develop Essential Educational Competencies in Sub-Saharan Africa (« la technologie éducative pour développer des compétences pédagogiques essentielles en Afrique subsaharienne »), le projet comptera deux volets de recherche. Le premier portera sur l’impact des outils pédagogiques existants – par exemple la suite complète de programmes du CEAP, qui couvre les notions de base comme les mathématiques et la littératie, en plus d’aider à acquérir des compétences générales telles que la communication, l’établissement d’objectifs et le sens critique.

Le second volet prendra la forme d’une étude expérimentale visant à mieux comprendre l’extensibilité et la durabilité des technologies éducatives dans les pays en voie de développement.

« Notre partenariat s’engage expressément à entraîner des changements et à influer positivement sur l’éducation dans les pays en voie de développement, conclut le professeur Abrami. Nous entendons transformer et améliorer l’enseignement ainsi que renforcer considérablement l’apprentissage étudiant. »

Établissements et organismes partenaires : African Storybook, Aga Khan Academies, Aga Khan Foundation activities in East Africa, Camara Education, Chinese University of Hong Kong, Commission scolaire English-Montréal, Fondation Aga Khan Canada, I Choose Life, ICT4E Projects in Kenya, Kenya Institute of Curriculum Development, University of British Columbia, University of Nairobi , UQÀM, Vanier College, Vision mondiale Canada, Wilfrid Laurier University, World Vision Kenya et des dizaines d’autres établissements.


Renée Dunk, conseillère en communications à l’Université Concordia, a rédigé cet article qui a été publié le 6 septembre 2017 sur le site Web de l’Université Concordia. Le CRSH a attribué une subvention de partenariat (programme Savoir) à ce projet de recherche.