Résilience des victimes de crime

 

Il n’y a jamais eu autant de services à l’intention des  victimes de crime, mais les services proposés ne sont pas toujours fondés sur les meilleures pratiques existantes. Pour l’instant, il y a encore peu d’information sur la façon dont les victimes s’y prennent pour tenter d’obtenir justice.

Les chercheurs de l’Algonquin College, en partenariat avec le Réseau de la justice pour les victimes, espèrent changer les choses en étudiant comment les victimes de violence s’attaquent aux obstacles auxquels elles font face tandis qu’elles subissent les répercussions d’un crime. Ils tentent également de découvrir si les victimes acquièrent une certaine résilience à mesure qu’elles progressent dans le système de justice et surmontent leur traumatisme.

Benjamin Roebuck dirige ce projet, qui est financé par le Fonds d’innovation sociale destiné aux communautés et aux collèges du CRSH. M. Roebuck croit fermement qu’il faut se concentrer sur les forces, et il estime qu’en parlant avec des personnes qui ont acquis une profonde résilience à la suite de leur expérience, il est possible d’en apprendre beaucoup sur la façon d’aider les gens à reprendre le cours de leur vie.

Les personnes qui ont été traumatisées ne devraient pas avoir à sentir qu’on les pousse à « voir le bon côté des choses ». M. Roebuck est d’avis que certaines personnes sont très heureuses de parler de la façon dont elles composent avec la situation et de ce qu’elles ont pu faire face aux répercussions du crime dont elles ont été victimes.

Bien choisir le moment, savoir quoi ne pas dire et reconnaître que traumatisme et force de caractère peuvent coexister chez de nombreuses personnes sont tous des facteurs cruciaux contribuant à favoriser la résilience, selon M. Roebuck. En approfondissant leur connaissance des facteurs de croissance, les membres de l’équipe de recherche pourront tirer des enseignements, puis intégrer l’information dans le programme de formation du collège destiné aux intervenants qui seront appelés à venir en aide aux victimes.

Des victimes et des fournisseurs de services participeront à toutes les étapes de ce projet. Des questionnaires seront distribués à grande échelle, puis des entrevues individuelles seront menées, afin d’analyser les expériences vécues par les victimes sous l’angle de la force et de la résilience. Il s’agit de déterminer quels services ont été les plus utiles, quelles lacunes il reste à combler dans les connaissances ayant trait à la résilience et comment celle-ci s’acquière.

Partenaire

Réseau de la justice pour les victimes (en anglais)