Les grands-mères changent le monde
Remise en question des stéréotypes et regard neuf sur les contributions des femmes d’âge mûr
Au grand écran et à la télévision, les grands-mères ont souvent été représentées comme étant des êtres timides et fragiles, en retrait, et on a accordé peu d’attention au rôle qu’elles ont joué dans les mouvements visant une plus grande justice dans le monde. Ce stéréotype tend à disparaître : en effet, les grands-mères du monde entier sont de plus en plus reconnues non seulement pour leur contribution indispensable au soin des proches, mais aussi pour leur apport crucial aux mouvements sociaux.
May Chazan, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études féministes et études du genre de la Trent University, a grandement contribué à ce changement de perception. Travaillant avec des grands-mères de l’Afrique du Sud et du Canada, elle tente de comprendre pourquoi et comment les femmes d’âge mûr partout dans le monde œuvrent en faveur du changement social. Ses travaux de recherche ont de fait remis en question les stéréotypes présentant les femmes d’âge mûr comme étant peu engagées, marginalisées et apolitiques.
En s’attaquant aux stéréotypes associés aux grands-mères et en mettant en lumière les nombreuses contributions de ces dernières en ce qui a trait à la mobilisation sociale et aux mouvements sociaux, les recherches de Mme Chazan changent fondamentalement notre perception des femmes d’âge mûr.