Howard Lin
Professeur
Ryerson University
Notre synthèse des connaissances porte sur l’entreprise familiale − dirigée ou influencée par la famille ou dans laquelle la famille est impliquée. Au Canada, cette catégorie d’entreprises occupe une place importante : elle représente environ 45 p. 100 du PIB et constitue 50 p. 100 de la main-d’œuvre. Certaines grandes entreprises familiales du pays, comme Bombardier et McCain, sont très prospères, mais, comme nous avons pu le constater, une large part de ce secteur est composée de petites entreprises qui souffrent souvent d’une capacité de rendement déficiente, surtout en matière de compétences professionnelles.
Pourtant, selon nos observations, bon nombre de petites entreprises familiales ne ressentent pas le besoin d’augmenter leur rendement sur le plan des compétences professionnelles. Et le problème, il est là : il n’y a rien pour les motiver, pour les inciter à aller chercher les compétences qui sont plutôt faciles à acquérir sur le marché du travail. Elles ont, par exemple, la possibilité d’envoyer la génération qui suit à l’école de commerce ou d’embaucher tout simplement un gestionnaire professionnel issu du marché du travail.
Il y a aussi du travail à faire du côté des programmes et de l’environnement de formation au sein des universités. Souvent, il faut y former les formateurs, car peu de professeurs comprennent la dynamique qui caractérise l’entreprise familiale.