Lauréate du prix Connexion

Jennifer Llewellyn

Schulich School of Law
Dalhousie University

Le soutien du CRSH a jeté les bases de mes réalisations et de mes contributions en recherche. Il a également joué un rôle essentiel, tout au long de ma carrière, pour ce qui est d’accroître l’impact de mes travaux et de me permettre de dégager de nouveaux horizons dans les domaines des droits de la personne et de l’éducation en vue de la réconciliation.

Le CRSH a non seulement fourni les ressources nécessaires à l’exécution de ces projets de recherche, mais il a aussi reconnu la valeur d’activités qui étaient essentielles pour que les connaissances produites aient une résonance réelle et durable auprès du public, et il les a soutenues.

Biographie

Jennifer Llewellyn, titulaire de la Chaire Yogis et Keddy en droits de la personne à la Schulich School of Law de la Dalhousie University, est l’une des expertes les plus réputées au monde dans le domaine de la justice réparatrice. Ses travaux mettent l’accent sur la nécessité de la création, par une vaste gamme d’institutions, de conditions propices à l’instauration de relations égalitaires, dans lesquelles toutes les parties sont traitées avec dignité et bénéficient des mêmes marques de respect, d’attention et de considération.

Grâce à une subvention qui lui a été attribuée dans le cadre d’un ancien programme du CRSH, les Alliances de recherche universités-communautés (ARUC), Jennifer Llewellyn a dirigé un projet de recherche mené en collaboration et intitulé Beyond Theory: Assessing Restorative Justice in Practice.

Ce projet, auquel ont participé cinq universités et 18 organismes partenaires du secteur gouvernemental et du milieu communautaire, visait à examiner et à mettre en application des démarches réparatrices en matière de justice.

Les conclusions de ce projet influencent encore aujourd’hui la réflexion, le droit, les politiques, les pratiques et les réformes institutionnelles et systémiques en Nouvelle-Écosse et ailleurs dans le monde. Le projet a également accordé une importance prépondérante au mentorat et à la formation : il a donné lieu à six bourses décernées à des étudiants des cycles supérieurs, à 39 assistanats de recherche et à cinq conférences données par des étudiants.

Cette alliance, qui est devenue la Nova Scotia Local Restorative Learning Community, a mené à la création d’une autre alliance, internationale celle-là, réunissant des intervenants communautaires, universitaires et gouvernementaux du domaine de la justice réparatrice du Canada, du Royaume-Uni, des États-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Le leadership dont a fait preuve Jennifer Llewellyn en matière de recherche a eu des répercussions considérables : il a notamment trouvé écho auprès de la Commission de vérité et de réconciliation de l’Afrique du Sud, du gouvernement de la Jamaïque, du gouvernement de la Nouvelle-Zélande et de l’Organisation des Nations Unies.

Jennifer Llewellyn a obtenu par la suite une subvention Savoir et une subvention de partenariat du CRSH, qui lui ont permis de poursuivre et d’amplifier les travaux amorcés grâce à la subvention ARUC. Parmi les publications qui en ont résulté à ce jour figurent deux recueils de textes portant sur des recherches inédites, 16 articles, huit chapitres de livres, un numéro spécial du Dalhousie Law Journal et un numéro spécial de l’International Journal of Restorative Justice qui sera publié prochainement. Les recherches menées dans le cadre du programme ARUC ont par ailleurs débouché sur une forte mobilisation des connaissances, celles-ci ayant été diffusées au cours d’ateliers nationaux et internationaux, d’un colloque national et de deux conférences internationales.