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Sylvia Fuller

Prix Aurore du CRSH

Prix Aurore du CRSH de 2009 : Sylvia Fuller   « On encourage souvent les immigrants à obtenir de l’expérience de travail au Canada parce que celle qu’ils ont acquise dans leur pays d’origine n’est pas considérée comme valable. On leur conseille d’obtenir cette expérience en occupant des emplois temporaires, ceux-ci étant plus faciles d’accès. Mais où ces emplois les mèneront-t-ils? Ma recherche aidera à mieux comprendre la dynamique du travail, les tendances et les inégalités en matière d’emploi ainsi que leurs répercussions sur le bien-être des travailleurs. »

Sylvia Fuller, lauréate du prix Aurore de 2009 du CRSH, a très à cœur l’équité sur le marché du travail. Dans le cadre de sa recherche primée, cette professeure de sociologie de l’University of British Columbia étudie comment la mobilité des travailleurs qui exercent différents types d’emplois varie d’un pays à l’autre.

« Nous savons que les travailleurs qui s’éloignent du modèle traditionnel d’un emploi à temps plein et permanent éprouvent une insécurité accrue sur le plan économique. Cependant, il existe plusieurs formes de travail atypique. Certaines comportent un plus grand risque, et le même type de travail non traditionnel peut servir de tremplin dans certains pays et constituer un cul-de-sac dans d’autres », explique-t-elle.

Mme Fuller cherche à comprendre comment les caractéristiques de certains marchés du travail et de certaines institutions façonnent la trajectoire à long terme des travailleurs qui exercent un emploi atypique. Elle se penche également sur le sexe et la citoyenneté en tant que facteurs déterminants pris en compte par les employeurs pour différents types d’emplois, et examine où conduisent ces derniers.

« Par exemple, la grande majorité des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes », explique Mme Fuller, qui cherche également à déterminer dans quelle mesure les immigrants sont davantage susceptibles d’exercer certains types d’emplois, et si les voies qu’ils suivent pour obtenir un emploi à temps plein sont les mêmes que celles empruntées par les autres citoyens.

Au cours de ses travaux subventionnés par le CRSH – qui lui ont valu la bourse postdoctorale Killam et la bourse Aileen-D.-Ross – Sylvia Fuller a découvert que, si le fait de changer d’emploi en début de carrière peut se traduire par un salaire plus élevé, les travailleurs qui passent d’un emploi à un autre gagnent généralement un salaire moindre au bout du compte.

« Mes travaux m’ont enseigné que, si nous voulons comprendre comment les expériences professionnelles des travailleurs influent sur leur bien-être, il faut se pencher de près sur les modèles de participation à la vie active au fil du temps. Idéalement, il faudrait un marché du travail ouvert et flexible qui ne confine pas les gens à des emplois ou à des parcours professionnels particuliers. Compte tenu de nos systèmes de protection sociale et de la réglementation du marché du travail, cela demeure toutefois un défi », souligne-t-elle. 

Chercheure accomplie et respectée dans son domaine, Sylvia Fuller a vu ses travaux publiés dans diverses revues internationales, a remporté de nombreux prix et est fréquemment citée dans la presse à titre de spécialiste du monde du travail. Bien qu’elle compte déjà de nombreuses réalisations à son actif, ce n’est qu’un début pour cette jeune chercheure prometteuse.

« Je me considère non seulement comme une professeure et une chercheure, mais aussi comme une agente publique, précise-t-elle. Je travaille pour les gens. Mener des recherches importantes pour la population et en faire connaître les résultats au-delà du milieu universitaire font donc partie de mon travail. »    

Le prix Aurore du CRSH est décerné chaque année à un nouveau chercheur exceptionnel qui est en voie de se bâtir une réputation grâce au caractère passionnant et original de ses travaux en sciences humaines.