L’un des principaux objectifs du CRSH est de financer des recherches qui mèneront à l’établissement de politiques fondées sur des données probantes. Le programme de bourses pour l’élaboration de politiques scientifiques canadiennes, que vient de créer Mitacs, contribuera à l’atteinte de cet objectif.
Ce programme de bourses novateur de Mitacs, organisme national qui finance des activités de recherche et de formation, permet de jumeler, à compter de l’automne 2016, 11 chercheurs accomplis venant de différentes universités canadiennes avec des ministères et organismes du gouvernement fédéral. Durant 12 mois, les chercheurs et leurs partenaires au sein de l’administration publique mettront en commun des connaissances scientifiques et des données de recherche qui pourront aider les décideurs dans l’élaboration de politiques.
Le CRSH est heureux d’accueillir les chercheurs Carin Holroyd, de l’University of Saskatchewan, et Aaron Franks, de la Queen’s University.
« Après avoir longtemps étudié la question de la croissance verte au Japon, de dire Mme Holroyd, je souhaite maintenant me pencher sur des stratégies canadiennes qui conjuguent l’innovation technologique, la commercialisation des avancées scientifiques et un plan d’action national contribuant efficacement à la lutte planétaire contre les changements climatiques. »
Professeure agrégée en études politiques et directrice du programme d’études internationales de l’University of Saskatchewan, Mme Holroyd a étudié et travaillé au Japon. Ses travaux de recherche portent principalement sur les politiques gouvernementales et la mise au point de technologies environnementales.
Mme Holroyd a obtenu plusieurs subventions de recherche, dont cinq du CRSH et trois du Japon. Le projet qui lui a valu la bourse de Mitacs a pour titre Aide à l’élaboration de politiques sur la culture de l’innovation au Canada.
M. Franks, quant à lui, fera profiter le CRSH de son imposant bagage de connaissances concernant les pratiques de création des Autochtones et la décolonisation.
« Comme mes travaux s’inscrivent dans un projet pilote mené avec Mitacs, presque tout ce qui s’y rattache a été établi en collaboration », précise-t-il.
« Mon travail consiste à aider le CRSH à donner suite à l’appel à l’action 65 [de la Commission de vérité et réconciliation du Canada], qui demande au CRSH de collaborer avec les universités et les communautés autochtones afin d’établir un programme de recherche sur plusieurs années pour mieux faire comprendre les facteurs associés à la réconciliation. »
Chercheur postdoctoral au sein du programme d’études culturelles de la Queen’s University, M. Franks est titulaire d’un doctorat en géographie humaine de l’University of Glasgow. Il mène actuellement à Queen’s une étude originale sur les liens entre le mouvement d’autodétermination des Écossais et celui des Autochtones.
À un moment où le Canada s’engage dans la voie de la guérison et de la réconciliation avec les peuples autochtones, les contributions de M. Franks s’avèrent importantes et arrivent à point nommé. Le projet Aide à l’élaboration continue de politiques et de programmes liés à la recherche autochtone et à la réconciliation avec les Autochtones, pour lequel il a obtenu la bourse, vise à apporter l’éclairage nécessaire à l’élaboration de politiques susceptibles d’assurer un avenir meilleur aux peuples autochtones du Canada.
« Mes objectifs pour cette année sont de participer aux nombreux échanges sur la réconciliation qui ont cours en coulisses au CRSH, d’apporter mon concours et de faciliter les apprentissages auxquels peuvent donner lieu les nombreux pôles d’activité existants en recherche autochtone, en sensibilisation des communautés, en soutien aux enseignants et aux apprenants, ainsi que l’essentielle mobilisation à l’égard de la réconciliation, que les Autochtones œuvrant dans le milieu de l’enseignement supérieur ont déjà eux-mêmes prise en charge. »
Le CRSH souhaite la bienvenue et tout le succès possible à ces deux chercheurs accomplis.