Shelley Stagg Peterson : Nous allons travailler de concert avec des enseignants de communautés nordiques de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Ontario afin de mettre au point des outils permettant d’évaluer le développement linguistique de jeunes enfants, à l’oral et à l’écrit, par le jeu. Nous allons aussi travailler avec des enseignants, des éducateurs de maternelle, de première année et de garderie, des parents et des tuteurs, car nous espérons que les outils que nous aurons conçus pourront être utilisés dans divers contextes, à savoir en classe, dans les garderies et à la maison.
Les enfants ne réussissent pas très bien les tests de rendement scolaire provinciaux en littératie, en particulier les enfants autochtones. Nous constatons que, par tradition, l’accent a été mis sur l’enseignement de la lecture et que l’écriture a en quelque sorte été négligée. Nous pensons que le fait d’enseigner davantage les aspects fonctionnels de la langue, soit l’expression écrite et orale, favorisera le développement global de la littératie chez les enfants.
Nous travaillons dans des communautés nordiques. Il y aura donc des enfants autochtones et non autochtones dans les écoles que nous visiterons.
La Brandon University participe également au projet. Les arrondissements scolaires du Nord, de l’Alberta jusqu’en Ontario, s’y joindront. Des représentants du Programme de réussite scolaire des étudiants des Premières Nations et le Seven Generations Education Institute en font aussi partie.
Laurie-ann Hellsten-Bzovey : J’ai une formation en mesure et en évaluation. Nous sommes en train de regarder de quelle façon nous pourrons contribuer adéquatement à la mise au point de ces outils d’évaluation « locaux ».
Shelley Stagg Peterson : Nous croyons que l’ensemble du Canada profitera de cette recherche, car de nombreux jeunes, aujourd’hui, ne terminent pas leurs études parce qu’ils ne possèdent pas les compétences de lecture et d’écriture leur permettant d’effectuer des tâches courantes, que ce soit au travail ou dans leur vie en général.
Laurie-ann Hellsten-Bzovey : Je pense que l’un des avantages, pour le College of Education de l’University of Saskatchewan, c’est de pouvoir consolider ses liens avec la Brandon University et l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario. De plus, je pense que ce projet lui permet de renforcer ses liens avec certains de ses partenaires scolaires communautaires et lui donne la chance de créer de nouveaux partenariats en Saskatchewan, y compris avec les partenaires scolaires provinciaux issus de ces nouveaux partenariats.
Shelley Stagg Peterson : Une fois le projet amorcé, il a été facile de trouver d’autres organisations intéressées à y prendre part. Je pourrais presque dire que c’étaient elles qui communiquaient avec nous. Le sujet de notre recherche semble être très important pour tous ceux qui travaillent actuellement avec les jeunes enfants dans les communautés nordiques.